Les autres peurs
Ce qui fait peur en amour - A propos de la peur - Les autres peurs - Que faire de nos peurs - Notre estime personnelle et la prise de risque - La peur de l'engagement - Dépasser la peur de souffrir -
Je parle ici de la peur de déplaire, de décevoir, d’être déçu, de la séparation, du conflit, de la trahison, de s’affirmer, de prendre des décisions, de l’engagement sont TOUTES des raisons pour ne pas dire ouvertement ce que vous pensez. Cela crée des situations ou vous souhaitez tout contrôler… mais aussi des états ou vous cherchez à être rassuré sans jamais l’être. Cela rend exigeant vis-à-vis de l’autre.
Toutes ces peurs vous poussent vers des partenaires qui sont indisponibles… ou à ne pas aborder les autres personnes. Et cela peut aller jusqu’à repousser ceux qui vous abordent sous le prétexte qu’ils ne vous plaisent pas…. Pire, cela peut aller jusqu’à vous faire penser que personne ne vous drague et ne le fera jamais. Et l’effet miroir est de penser que cela ne sert à rien de draguer puisque les personnes que j’aborde s’en foutent !
En réalité, toutes ces peurs ont une origine commune : la peur d’être abandonné et donc de perdre l’autre et la peur d’être étouffé et d’y laisser votre intimité. Et donc, quand vous vous demandez pourquoi vous avez peur de l’amour, la réponse est là. Ne cherchez RIEN d’autre. Tout découle de ces deux peurs primaires.
La peur de souffrir
Et ces deux peurs primaires cumulées donnent une troisième peur, celle de souffrir. En effet, il n’y a que deux choses qui vont vous faire souffrir, c’est d’être abandonné et/ou d’avoir été envahi. C’est l’un, l’autre ou les deux. Et ce sont ces mêmes deux raisons qui poussent à clôturer une histoire d’amour. RIEN D’AUTRE. Soit vous vous sentez abandonné parce que l’autre n’est pas suffisamment présent ; soit vous vous sentez étouffé parce que l’autre en attend trop de vous… soit les deux en même temps. Et pour survivre, vous coupez court à l’histoire au lieu de vous affirmer et poser vos limites et/ou en demandant à l’autre de s’impliquer dans l’histoire à un degré qui vous convient. Et donc, pour justifier la peur de souffrir et ne pas avoir à vous affirmer en tant que personne, c’est plus simple de mettre fin à une histoire plutôt que de corriger le tir et viser un « mieux-être à deux ». et comme l’histoire est terminée, vous entretenez la peur de souffrir à nouveau en cherchant à vous remettre en couple. Cercle vicieux quand tu nous tiens… la peur est notre plus grand ennemi !
La peur de faire souffrir l’autre
Dans la peur de souffrir, il y a également la peur de faire souffrir l’autre. On peut avoir peur de faire souffrir l’autre de deux manières.
La première étant en s’affirmant, et du coup en détruisant sa vision idyllique du couple qu’il projette à travers vous. Et donc, pour ne pas le faire souffrir, soit on refuse la relation ; soit on ne s’affirme pas et c’est nous qui allons souffrir… pour ne pas faire souffrir l’autre et garder la relation pour ne pas être seul et donc abandonné.
La seconde étant, lorsque nous sommes en couple et que « tout ne se passe pas comme on le voudrait » on n’ose pas y mettre un terme pour ne pas faire souffrir l’autre en étant à la base de la rupture.
Et c’est une peur totalement stupide ! Oui nous avons tous de l’empathie, et oui, cela nous pousse à agir pour le bien de tous « un peu avant notre bien à nous »…. Mais cela ne devrait pas nous empêcher de prendre les décisions qui sont juste pour NOUS MÊME. On cherche à se mettre en couple pour se sentir bien, pas pour souffrir à travers la relation !
L’empathie… enfin ce qui se cache derrière, c’est notre propre peur de souffrir de l’abandon. Et en réalité, ce n’est pas de l’empathie que nous avons, c’est une souffrance que nous ne comprenons pas…. La peur d’être seul. Et nous projetons cette peur sur l’autre… en imaginant que l’autre va souffrir autant que nous si nous étions à sa place. Alors qu’en réalité… ben on n’en sait rien. Et si cela se trouve, l’autre en question n’est peut-être pas bien non plus dans la relation, n’ose pas vous le dire pour les mêmes raisons… et souffre. Du coup, la peur de faire souffrir l’autre…. Le fait souffrir !
Et pire… avec cette fausse empathie se trouve l’égo qui nous pousse à ne pas vouloir être le connard qui joue avec les sentiments de l’autre… et qui clôture une relation potentiellement prometteuse aux yeux de l’un des deux partenaires. Parce que si c’était le cas, l’autre ne voudrait plus nous parler, on se sentirait encore plus abandonné… Du coup, on subit, on souffre… et on fait souffrir, dans le but de ne pas faire souffrir l’autre ! Cercle vicieux basé sur la peur encore une fois.
La peur de se dévoiler
Il y a une autre peur que j’aimerais aborder… c’est la peur de se mettre à nu. En effet, beaucoup de personnes se refusent à se laisser aborder ou à chercher un partenaire par peur de se mettre en situation de faiblesse en faisant confiance à quelqu’un, en se plaçant en situation de devoir parler d’eux-mêmes, de leur vie, de leurs ambitions, envies… en réalité, ce n’est pas une peur « de le faire », c’est une constatation de son propre état OU une méconnaissance totale de soi. Dans le premier cas, c’est dû au fait que nous n’avons pas atteint nos objectifs et avons une forme de honte de nous-même… et donc une faible estime personnelle. Dans le second cas, la personne ignore ses émotions, ses envies, ses fantasmes et pour ne pas avoir à l’admettre, préfère ne pas se mettre en couple. Dans les deux cas, il s’agit d’une fuite ou la personne concernée se refuse à s’intéresser à elle-même pour ne pas avoir à évoluer, changer, être l’acteur de sa vie…préférant le rôle de facilité du spectateur qui subit sa propre vie. Cependant, il y a aussi ceux qui sont tellement alerte sur leurs envies, et qu’elles sont tellement spécifique, précise… osées, hors norme, que la simple idée de devoir en parler à quelqu’un qui ne les connais pas fait peur. Et en parler pourrait faire fuir son interlocuteur. Dans ce cas, n’oubliez pas que vous n’êtes pas obligé de parler de « tout » à la première rencontre et que TOUT peut se faire de manière progressive.
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