Le perfectionisme

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Comprenez le plus tôt possible que… la perfection est hors de la portée de l’être humain ! Tout simplement parce que nous avons tous une définition différente de la perfection ; et ce en fonction de notre hobby, de notre métier, du regard des autres, de notre expérience sur un sujet… que l’on pratique ou que l’on juge… et évidement de l’époque à laquelle nous nous trouvons ou encore de l’attente de l’autre ou que nous avons envers nous-même.

Pour faire simple, au début, c’est-à-dire lorsque nous (être humain) avons décidé d’un degré de perfection, il s’agissait d’une notion d’état, quelque chose de métaphysique… jusqu’à ce que la bible nous dise « soyez parfait comme votre père est parfait »… votre père, selon la bible, c’est Dieu ! Et encore à notre époque, certains prennes cela au premier degré.

La conséquence de cette croyance ? 

La conséquence de cette croyance, elle est toute simple, on (nos parents, nos professeurs à l’école et en fait, tous ceux qui nous entourent dans l’apprentissage) nous assaillent de « sois parfait », « ne te trompe pas », « fais cela bien ». Croyez-moi, ces paroles ont une conséquence et ce depuis l’enfance, elles font de nous des atélophobes… c’est-à-dire des personnes qui ont toujours quelque chose à redire sur le travail des autres.

Le problème principal de la perfection

le problème avec la recherche de la perfection, c’est le perfectionnisme. Être perfectionniste, c’est se comporter et agir comme si la perfection devait toujours être atteinte, et ce quel que soit l’action entreprise. Et évidement, le perfectionniste agit en étant persuadé d’avoir toujours raison et qu’il est parfait. Or des études ont démontré que la recherche de la perfection donne des effets secondaires tel que l’anxiété, l’auto mutilation, l’agoraphobie, l’obsession compulsive et j’en passe bien d’autres tout aussi nuisible pour l’estime de soi et les rapports sociaux avec les autres… allant jusqu’au suicide ! Une autre étude de 2016 a démontré que la recherche de la perfection induite par notre société est à l’origine de troubles du comportement et de la dépression… allant jusqu’aux troubles sexuels et donc de la plupart des problèmes de couple.

En parlant du couple, on pourrait parler de la perfection sexuelle surtout chez l’homme ou encore du mythe du corps parfait de la femme… mais nous n’en feront rien tant le sujet est dérisoire. En effet, la performance sexuelle « parfaite » est celle où vous prenez du plaisir et en donnez à votre partenaire ; elle s’atteint à travers le dialogue sur les envies et fantasmes ; le corps parfait est celui dans lequel vous vous sentez bien et épanouis. Le corps parfait que vous cherchez chez votre partenaire n’existe pas puisque le corps change avec l’âge et le comportement physique… un corps parfait est uniquement un corps entretenu physiquement.

Et nous (être humain, et encore plus à notre époque) sommes allés jusqu’à inventer la chirurgie esthétique allant jusqu’au Trans humanisme. Késako… un concept qui vise à utiliser la science pour dépasser les limites de l’humain. C’est-à-dire, modifier le corps pour atteindre des statuts à la limite du réaliste. On peut ainsi influer sur la couleur des yeux d’un nouveau-né, de ses cheveux etc… au final, nous ne sommes pas loin de ce que les nazis recherchaient, un peuple grand, aux cheveux blond et aux yeux bleu… la science permet actuellement d’atteindre ces objectifs !!!

L’ironie dans tout cela…

nous avons beau être conscient que la perfection ne s’atteint JAMAIS, nous avons toujours une petite voix qui nous dit intérieurement « cela pourrait être mieux ». la conséquence ? Pour se donner une chance d’être « plus parfait » nous vivons dans un monde binaire ou il n’y a que deux solution… c’est bien ou ce n’est pas bien. Dit autrement, c’est bien ou c’est mauvais… c’est parfait ou imparfait. Le juste milieu… n’existe plus et est considéré comme médiocre. Un exemple ? prenez l’enfant à l’école… on le pousse à atteindre la note maximale dans une matière, si il est un peu en dessous, on lui demandera de s’appliquer un peu plus car il en est « capable » ; si il est un peu au-dessus de la moitié (ce qui est toujours une réussite) on lui dira qu’il pourrait vraiment mieux faire et qu’il s’est « reposé sur ses lauriers » ou « qu’il n’a vraiment fait que le minimum ». S’il est en dessous de la moitié, au lieu de considérer qu’il est possible qu’il n’ait pas compris la matière, on va lui reprocher d’être un « cancre ».

La conséquence de l’ironie ?

tout ce comportement nous pousse à vivre dans un monde ou nous commençons par considérer ce qu’il nous manque au lieu de nous intéresser à ce que nous avons et comment nous pouvons l’améliorer et nous en servir pour évoluer. Et notre cerveau, qui agit toujours pour nous conforter dans nos croyance, turbine en comparant ce que nous faisons et avons avec ce que nous aurions pu avoir ou ce que cela aurait pu être si…. Et donc, notre cerveau est rarement au moment présent, à ce que nous faisons et avons, puisqu’il cherche à combler le besoin de perfection en nous projetant dans nos envies et dans l’ensemble des possibles SI quelque chose s’était produit.

Et dès lors, quoi faire ?

En fait, au lieu de chercher à être parfait, il faudrait se concentrer sur le moment présent. Apprendre à faire le bilan de ce que nous avons, de ce que nous faisons autant que de ce que nous avons… et nous fixer des objectifs pour évoluer en utilisant ce que nous sommes pour être la personne que nous souhaitons devenir. Ce qui, dit autrement, consiste à combler nos lacunes par l’apprentissage et s’autoriser l’essai avec ses conséquences, à savoir que soit on réussit, soit on met le doigt sur ce que nous avons à apprendre pour pouvoir réessayer et réussir. Et en cherchant la perfection, on procrastine, c’est-à-dire qu’on fait, on se dit que ce n’est pas asse bien et on recommence… au final, on ne fait rien car on reprend l’action à zéro et cherchons à atteindre un autre objectif sans être passé par la phase apprentissage de ce qu’il nous manque pour faire mieux. Or, si vous cherchez à atteindre un objectif sans avoir les compétences pour l’atteindre, sans vous être autorisé à avoir ces compétences… ben vous atteindrez toujours le même résultat… quelque chose d’imparfait. Parce que le perfectionnisme, cela implique qu’il y ait toujours quelque chose à améliorer… au final rien n’avance !

Et comment agir ?

Au lieu de chercher à être parfait en tout point… visez l’utilisation des compétences que vous avez réellement. C’est-à-dire, parier sur la part d’excellence que nous avons tous en nous. Parce que l’excellence implique une remise en question permanente et inclus l’imperfection. Et donc, au lieu de vouloir être parfait, apprenez à faire de votre mieux…cela vous autorisera à valoriser ce que vous faite et accepter l’apprentissage pour que votre mieux devienne meilleur non pas par standard mais par envie d’apprendre et par l’épanouissement. Au final, être imparfait…c’est être humain et ce qui implique réellement, c’est d’essayer et de faire… pour pouvoir constater une évolution à travers l’essai, l’échec et la réussite même partielle.


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