A propos de l’échec

Des passions et des hobbies - Le cycle d'acquisition - Le SMAARTEEF - A propos de l'échec - Le perfectionnisme - Les freins à l'épanouissement personnel - L'auto sabotage

J'aimerais terminer ce chapitre en revenant sur la notion d'échec... qui tel qu'elle est présentée dans notre époque est une aberration. Il s'agit d'un passage obligé autant que d'un tremplin dans la quête d'épanouissement. 

Les découvertes par l’échec

Sachez que l'échec... est la source de la plupart des grandes découvertes de ce monde. La pénicilline par exemple est un réel échec de culture de champignon, ou encore que la découverte des Amériques est le résultat d'une erreur de calcul pour se rendre aux Indes... pour ne citer que ces deux exemples... 

L’échec et le cerveau

Il faut également comprendre que notre cerveau a besoins de l'échec pour apprendre. C'est parce que vous vous êtes trompé que vous avez appris ; en exemple, c'est à force de vous tromper en récitant l'alphabet lorsque vous étiez enfant... que vous avez fini par l'apprendre. Simplement parce que l'erreur et donc l'échec permet au cerveau de se développer et de créer de nouvelles connections neuronales. Donc, si vous ne vous trompez pas, si vous n'échouez pas.... vous n'apprenez rien et n'évoluez pas. Et comme la vie impose des changements permanents, l'apprentissage l'est également, tout comme l'échec et donc l'évolution !

L’échec bénéfique

L'échec peut être totalement bénéfique à condition d'être capable de reconnaître son échec ; être capable de distinguer l'échec de votre personne. Ce n'est pas parce que vous avez commis une erreur (échoué) que vous avez raté votre vie. Ensuite, il faut accepter de prendre son temps pour interroger son échec ; c'est à dire de comprendre ses erreurs et pourquoi elles se sont produites.

Les conséquences de l’essai

En gros, il n'y a que deux solutions à un essai d'action... soit on y arrive, soit on apprend. Donc plus vite on essaie de faire de nouvelles choses, plus vite on apprends de nouvelles compétences et plus vite on s'améliore en apprenant à les faire.... parce que le seul moyen de ne pas se tromper, ou de ne pas vivre l'échec, c'est de ne rien faire.

Le jugement négatif

Et malgré tout, on nous juge actuellement non pas sur nos tentatives ou nos essais ou encore nos réussite mais bien en soulignant tout ce que nous n'avons pas réussi à accomplir. En effet, il est plus « simple » de dénigrer et de souligner l'échec que d'admettre qu'une personne a osé essayer de faire quelque chose et/ou de recommencer pour mieux réussir. Souligner l'échec de l'autre permet de se valoriser soi-même en arguant, souvent à tort, que nous « on aurait mieux fait » ou, plus simplement que « c'était couru d'avance qu'il n'avait pas les compétences ». Ainsi on se dédouane de toute responsabilité, de besoins d'apprendre ou de partager son savoir en laissant soit l'autre échouer, soit en se rassurant en se disant que « si lui n'y arrive pas, moi non plus, donc ce n'est pas la peine d'essayer à mon tour ».

Le jugement positif

Alors qu'il faudrait faire ... exactement l'inverse. En effet, lorsque l'on passe à l'acte, qu'on essaie de faire quelque chose, il faudrait valoriser l’essai et ce quel qu’en soit le résultat. En effet, si on se sent prêt à essayer c'est qu'on s'est intéressé à un sujet, qu'on a pris le temps d'apprendre jusqu'à se sentir apte à essayer de passer de la théorie à la pratique. Le passage à l'acte n'implique que deux résultats, soit c'est une réussite, soit c'est un échec. S’il s'agit d'une réussite, tant mieux, la prochaine tentative pourra être plus ambitieuse et invitera à persévérer dans l'effort. Si il s'agit d'un échec, ce n'est pas la démonstration que nous en sommes incapable à jamais, il s'agit de la démonstration que notre savoir est insuffisant que pour parvenir à ce résultat spécifique. Donc soit l'objectif était trop ambitieux, et il suffit de le revoir à la baisse ; soit qu'il faut continuer de s'entraîner et d'apprendre pour pouvoir réessayer dans de meilleures conditions. Ainsi, le passage à l'acte n'est rien d'autre que le test de nos compétences et l'occasion de faire le bilan de notre savoir. Ne jamais passer à l'acte revient donc à ne jamais se tester et se donner l'occasion d'évoluer en se reposant sur des acquis ... en réalité incertains puisque jamais éprouvés. L’essai est donc le test qui nous dit « oui tu as suffisamment appris et assimilé que pour réussir » ou « tu dois continuer d'apprendre, ne te décourage pas ». En conclusion, l'échec n'existe pas puisque soit on est gratifié d'une réussite et être certain de ses acquis, soit on reprend l'enseignement en sachant ce que l'on doit approfondir grâce à l'échec vécu pour pouvoir réessayer. Dans tous les cas vous en sortirez grandi et en saurez plus sur vous-même ; l'échec, comme la réussite, est donc un moteur à continuer d'apprendre et d'essayer.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Index et ordre de lecture - PARTIE 9 - Première sexualité (en pratique)

Index et ordre de lecture - PARTIE 4 - L'art de la drague pour les adultes

Index et ordre de lecture - PARTIE 5 - Les trois premiers rendez-vous