Les émotions s'expriment...

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Les émotions s’expriment par le corps

En effet, nos émotions naissent au plus profond de notre cerveau et s’expriment par le visage… mais sont également la source d’effet sur l’ensemble de notre corps. 

La peur par exemple… admettons une image de scène de crime, ou n’importe quoi qui vous fasse vraiment peur… tiens une grosse araignée pour une personne qui en a la phobie. Donc, cette information arrive au thalamus par le biais de l’œil. Cette information est dirigée vers les amygdales qui analysent la situation. Le résultat est immédiat et identifiée comme « non rassurante » créant la peur. Cette émotion est envoyée vers l’hypothalamus qui envoie de l’énergie à travers le corps par le biais des glandes situées sous les reins qui déclenchent une production d’adrénaline dans le sang. L’adrénaline étant de l’énergie pure, l’organisme réagit et se prépare à fuir le danger. La pupille se dilate pour capter un maximum de lumière ; le regard est aux aguets. Les poumons se remplissent d’air, la respiration devient plus rapide et le cœur bat de plus en plus vite. Tout est en place pour alimenter les muscles en oxygène, le corps étant mobilisé pour réagir le plus vite possible et le plus efficacement possible. On pâlit également, car ce sont les muscles des jambes qui sont irrigués en priorité, privilégiant le réflexe de fuite à toute autre option…. Même la digestion s’arrête. Enfin, le système de refroidissement du corps se met en route par le biais de la transpiration, ceci dans l’objectif de garder le corps réactif et alerte. Le foie quant à lui produit du sucre, une autre forme d’énergie, destiné à alimenter les muscles en vue de l’effort à fournir lié à la fuite déclenchée par la peur.  

Heureusement, les images sont envoyées au cortex visuel, ou l’image est analysée à son tour. Admettons que l’image soit issue d’un film, le cerveau comprend rapidement qu’il s’agit d’une image en deux dimensions, que nous sommes loin de l’action et que celle-ci a lieu sur un écran… et identifie cette scène qui fait peur comme un film inoffensif pour nous, spectateur. Ces données sont envoyées au cortex préfrontal, le siège de la réflexion qui calme le corps puisqu’il ne s’agit que d’un film… pas de quoi affoler l’ensemble de l’organisme. Le retour au calme sera plus rapide si le siège de la mémoire identifie le film comme ayant déjà été vu.

Si nous reprenons l’araignée et une personne phobique de cet animal, la réaction pourrait être de crier ou de fuir… et une personne un peu plus téméraire va éliminer la menace d’une manière ou d’une autre (l’écraser ou la recueillir et la mettre dehors de la maison par exemple… notez que j’en ai vu essayer de noyer le dit animal à grand coup d’eau ou l’aspirer avec un aspirateur…).

La pensée crée les émotions

La pensée stimule le centre des émotions… créant ainsi un sentiment de peur par anticipation. C’est ce que nous appelons le stress. Par exemple, avant un examen pour un étudient, c’est un moteur à l’action. Le stress rendant attentif et concentré sur une action précise. Ceci dit, lorsque le stress est permanent, l’organisme reçoit trop d’adrénaline qui devient alors la source de troubles cardiaques ou de troubles du sommeil…voir engendrer des problèmes digestifs entrainant une prise ou une perte de poids. Nous pouvons évacuer le stress par la pratique du sport ou par la relaxation.

Les phobies et les émotions

la phobie est une peur face à quelque chose de spécifique créant un état de panique. Pour combattre les phobies, il faut s’habituer à celles-ci et apprendre à gérer ses émotions. Ainsi une personne ayant la phobie du vide peut vaincre cette phobie en se tenant progressivement de plus en plus haut et en réalisant que sa peur est démesurée vis-à-vis du risque encouru, ici de tomber. Et c’est en apprenant à appréhender le réel danger que l’on peut vaincre ses phobies. Il faut entre dix et vingt situations phobiques maîtrisées pour vaincre la phobie. Si tant est que la personne subissant une phobie aie l’envie de vaincre ce trouble. On ne peut forcer quelqu’un à les vaincre contre son gré !

La phobie est provoquée dans le cerveau, par les amygdales hyper sensibles. Celles-ci déclenchant une alerte disproportionnée face au danger. La conséquence de la phobie est l’incapacité à se raisonner face au danger. Pour rappel, l’information est reçue et dirigée vers les amygdales créant l’émotion ET vers le cortex préfrontal qui raisonne et calme l’organisme. Chez une personne souffrant de phobie, ce cheminement de l’information diffère, l’échange entre le thalamus (qui reçoit l’information) et les amygdales (qui créent l’émotion) est sur activé tandis que le chemin entre le thalamus et le cortex préfrontal (la réflexion et l’analyse) est réduit. La situation a la base de la phobie, pour garder notre exemple la peur du vide, va aller en priorité sur l’émotion de peur et ne sera pas relativisée par le cortex préfrontal… générant ainsi un état de panique et ce sentiment de peur intense.

Ainsi il existe de nombreuses phobies dont certaines peuvent être vraiment handicapantes… tel que la phobie du regard des autres, la peur des grands espaces, la peur de la foule… ce type de phobie peut mener la personne à se replier sur elle-même et aller jusqu’à fuir le contact social.

Les émotions sont expressives

Prenons la tristesse ou la colère… ce sont des émotions qui nous poussent vers le sol, ainsi, lorsque nous sommes triste, le dos se voûte ; la colère nous fait froncer les sourcils et regarder vers le sol. L’émotion pouvant aller jusqu’à déborder, l’énergie devient des larmes et donne la voix qui tremble ou qui sanglote. La colère s’exprimant à travers la voix et des gestes amples et nerveux ; la tristesse par les larmes.

Les larmes sont le résultat du fonctionnement de l’œil ; c’est-à-dire qu’en temps normal, la glande située au-dessus de l’œil produit un liquide qui est le résultat du filtrage du sang. Ce liquide contient de l’oxygène, des antis bactériens et d’autres substances. À chaque fois que nous battons des paupières, celles-ci déposent un peu de liquide sur la cornée, protégeant ainsi l’œil ne dessèche pas et est protégé des agressions extérieures et l’oxygène nourrit la cornée. Sous l’œil se trouve un conduit qui canalise le trop pleins vers les sinus. Lorsque nous avons du chagrin, le choc émotionnel stimule les glandes lacrymales. Celles-ci produisent plus de liquide… et le canal déborde, formant ainsi les larmes.

Après avoir pleuré, on se sent mieux. C’est normal. Les larmes permettent d’évacuer les hormones du stress qui circulent dans les vaisseaux sanguins.

Chez les nouveau-nés, pleurer est le seul moyen d’exprimer les besoins. Ce n’est qu’en grandissant que nous découvrons d’autres manières de les exprimer. Et c’est à partir de l’enfance que nous apprenons inconsciemment à retenir certaines émotions pour ne pas les montrer…. Créant ainsi notre caractère. Ainsi un enfant peut se retenir de pleurer, créant ainsi la fierté, à partir de 3 ans, de pouvoir affirmer s’être retenu de pleurer face à une situation quelconque. Ou encore de dire « j’avais peur mais tu ne l’as pas vu ». Cela coïncide avec le moment ou l’enfant réalise que les autres voient les expressions sur le visage, rendant ainsi la personne émotive en situation de faiblesse, dans le sens ou l’enfant réalise qu’on peut lire ce que l’autre pense sur son visage… et qu’en exprimant certaines émotions, ils permettent aux autres de lire leurs propres émotions. Toujours en grandissant, l’enfant apprend que pour vivre en société il ne faut pas laisser déborder ses émotions… mais c’est à travers son expérience personnelle qu’il apprendra à se maîtriser.


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