Les cinq lois de l’émotion

A propos des émotions - L'expression des émotions - A propos du rire - A propos de l'émois amoureux - La colère et la peur - Que nous disent les émotions - Les 5 lois des émotions - Vouloir contrôler ses émotions - Agir en accord avec ses émotions - Les émotions et leurs conséquences - L’échelle des émotions - Une autre lecture des émotions

cinq lois régissent nos émotions, nous allons les parcourir avant de passer à la suite.

1. il n’y a pas d’émotions sans actions : l’émotion est un signal électro chimique qui prend source dans notre cerveau. Ce signal pilote les réactions de notre corps. Nous pourrions dire que l’émotion est la jauge qui signale un changement intérieur ou extérieur nécessitant une action pour s’y adapter. Ce mécanisme nous provient de nos plus lointains ancêtres. En effet, pour adapter les réponses du corps aux changements de milieu dans lequel celui-ci évolue les émotions sont apparues petit à petit. Ainsi, les premières traces d’émotions apparaissent avec le développement du cerveau. Ainsi, la plupart des animaux ressentent des émotions… depuis les mammifères aux poissons ! En effet, à peu près tous les animaux sont réceptifs aux anxiolytiques qui sont une variante de médicaments qui influent sur les émotions. En réalité, tout ce qui vit sur terre est régis à la même loi, à savoir s’adapter ou disparaître. Vivre c’est donc s’adapter à son milieu. Chaque espèce établit ainsi ses propres stratégies. Par exemple, les végétaux disposent d’un catalogue énorme de gêne… il y a deux fois plus de gênes dans un grain de riz que dans le corps humain par exemple. Et donc, les végétaux s’adaptent de génération en génération en se ressemant une année sur l’autre. Ceci est une adaptation lente ; pour cause les végétaux n’ont pas de système nerveux qui commandent les actions motrices. Contrairement aux animaux et donc à l’homme. Le cerveau servant à agir. Les animaux ont donc la capacité de s’adapter rapidement à leur milieu de vie. Ainsi, si le métabolisme de l’animal faiblit, il sait qu’il doit agir en mangeant ou en buvant pour recharger son corps en énergie. Et de même, si il perçoit un danger, il sait instinctivement qu’il doit fuir, se mettre à l’abri du ou des prédateurs ou encore des changements climatique. Lorsque c’est le moment propisce, il agit pour trouver un ou une partenaire dans le but de se reproduire. Pour les animaux, s’adapter à son milieu c’est agir. Et dès lors, agir c’est vivre.

2. seul une action va calmer une émotion : agir c’est (sur)vivre, on peut donc dire qu’agir c’est une bonne chose. Mais savoir ce que l’on fait c’est mieux ! Pour agir, nous disposons du cerveau qui va piloter nos muscles ; pour dire à notre cerveau quoi faire, nous disposons de nos cinq sens, tous dirigés vers l’extérieur ; à savoir la vue, le goût, l’ouïe, le toucher et l’odorat. Mais également cinq sens tournés vers l’intérieur ; à savoir la nociception (système de défense du corps qui nous fait réagir à la douleur), l’équilibrioception (le sens de l’équilibre qui aide a éviter la chute et à maintenir l’équilibre), la thermoception (capacité a ressentir le chaud et le froid) et la neuroception (capacité à rechercher la sécurité face aux dangers et aux menaces). 

L’ensemble de nos sens nous renseignant sur l’évolution de notre milieu. Cette information met un certain temps à arriver à notre cerveau ; certes bien plus rapide si l’on compare avec les végétaux… malheureusement parfois pas suffisamment que pour nous sauver la vie. 

En exemple, manger un aliment toxique ou la présence d’un prédateur… ou plus simplement durant une situation qui nous est totalement inconnue. 

Dès lors, nos sens vont être complété par un autre mécanisme encore plus rapide, jusqu’à dix fois plus rapide que nos sens, il s’agit des émotions. Celles-ci vont agir comme un guide expert des variations de nos milieux et « stockent » les actions à concrétiser en fonction de chaque situation. Ainsi, les émotions sont intiment liées à la mémoire ; elles naissent dans la même zone du cerveau. Nous pourrions aller jusqu’à dire que nos émotions sont des étiquettes à l’histoire de notre vie, plus justement à l’ensemble des événements qui ont eu lieu dans notre vie. Ainsi l’émotion est la conclusion retenue par le cerveau d’une action spécifique. Manger une glace est associé à la joie, la joie étant la conclusion émotive ressentie en mangeant des glaces. Il est démontré que cette forme de mémoire provient outre de nos propres expériences passées mais également de nos gênes… ceux transmis par nos parents, qu’ils ont eux-mêmes reçu de leurs parents et ainsi de suite… les émotions proviennent donc de la naissance du vivant et son arrivées jusqu’à nous qui allons à notre tour les transmettre à nos enfants. Mais cette mémoire peut aussi être liée aux conditionnements sociaux, aux croyances religieuses. Ces conclusions ne sont pas figées mais bien évolutives, cette évolution se réalisant en fonction des nouvelles expériences. Par exemple, le souvenir lié à un moment joyeux avec un ami peut devenir un souvenir triste si l’amitié venait à se rompre. L’émotion liée au moment joyeux devenant une émotion triste puisque l’amitié a été rompue. Bref, l’émotion dit à notre corps quoi faire à un moment donné et nous pousse à agir pour survivre, continuer à vivre.

Derrière chaque émotion se trouve une préparation du corps à l’action ; parfois subtile mais toujours biologique et mesurable. Il s’agit des actions cachées derrière chaque émotion. Ainsi, il existe deux types d’émotions ; les agréables et les désagréables. Ce qui nous mène à la troisième loi…

3. une émotion est soit agréable, soit désagréable : il faut comprendre ici qu’en aucun cas une émotion est positive ou négative. Les émotions n’ont aucune valeurs morales ou sociales. Et en aucun cas une émotion est neutre. En effet, la neutralité est rester statique… cependant on peut avoir plusieurs émotions qui vont s’opposer, créant ainsi le sentiment de neutralité. Mais comme expliqué, une émotion est toujours chargée d’une sensation agréable ou désagréable qui nous pousse à l’action.

Dans la colonne des émotions agréable nous trouverons la joie et tout ce qui en découle. La joie étant la principale émotion agréable qui porte un message de satisfaction validant les actions en cours. Nous pourrions dire que la joie est l’équivalent de « oui, continue de faire cette action, elle fait du bien ».

Dans la colonne désagréable, nous retrouverons cinq émotions basiques. À savoir la tristesse, la colère, la peur, la surprise et le dégout. Ceci dit, il est des surprises agréable, cependant, derrière la surprise se cache des hormones de stress qui nous incitent à la lutte ou à la fuite. Derrière la tristesse se trouve le message indiquant une perte à accepter, un deuil à faire. Derrière la surprise se cache « prépare toi, il y a un changement brutal (en vous ou dans le milieu de vie) ». la peur dit « sauve toi, fuis ». la colère nous indique qu’il faut repousser une intrusion (qu’elle soit physique ou morale). Le dégout nous fait rejeter quelque chose qui n’est pas bon pour nous.

Ce que nous disent les émotions désagréables

En détail que nous disent ces émotions « désagréables » ?

La tristesse nous dit fait ton deuil, elle nous informe que nous avons perdu quelque chose et que l’action à concrétiser est de lâcher l’attachement à cette chose perdue ; qu’il s’agisse d’une personne ou d’un objet. La tristesse nous dit que cet état de fait est terminé.

La surprise nous invite vivement à nous préparer. Quelque chose va arriver et il faut se préparer à subir cette chose. La surprise nous indique donc que quelque chose de nouveau commence.

Le dégout nous indique qu’il faut rejeter quelque chose. Plus spécifiquement, que cette chose n’a rien à faire « avec nous », qu’elle n’est pas à sa place, qu’elle va contre nos croyance ou nos valeurs… ou plus simplement qu’elle est nuisible pour nous.

La colère nous donne la force de repousser une chose, une personne, une idée ou un souvenir. Simplement parce que cette « chose » est dangereuse pour nous.

Enfin, la peur nous fait fuir face à un danger. Concrètement, la peur nous dit que nous sommes plus faibles que la menace et qu’il vaut mieux s’en éloigner que de la combattre.

Le besoins d’être à l’écoute de ses émotions

Vous l’aurez donc compris, l’émotion est en réalité une réaction en chaîne mettant le corps en action pour agir ou réagir face à une situation. Si notre corps nous signale ses besoins au gré de la journée, il en va de même pour les émotions. Elles sont exactement comme les autres signaux de notre corps… par conséquent, pour être à l’écoute de soi, il faut être également à l’écoute de ses émotions.

4. une émotion ignorée va grossir : comme dit, une émotion est un signal qui commande l’action, elle nous parvient au début comme un message subtil, une forme de murmure qui nous prévient du changement dans l’équilibre de notre milieu. Si nous n’écoutons pas ce message, il va s’intensifier. Pour faire un rapprochement, ce serait comme si quelqu’un vous envoyait une lettre ; comme vous ne lui répondez pas, il vous renvoie un recommandé ; puis un recommandé avec accusé de réception… avant que ce ne soit un représentant légal qui viendra frapper à votre porte ; à son tour suivi d’un policier et d’un serrurier. En psychologie, cette dernière étape s’appelle l’angoisse. L’angoisse nous indique que nos émotions débordent… et donc ce n’est pas une émotion ou situation qui crée l’angoisse mais bien un ensemble d’émotions qu’il faut écouter, traiter et satisfaire par l’action requise. L’astuce est qu’il faut écouter ses émotions mais nous ne pouvons pas négocier ou tricher avec celles-ci, car dans ces deux cas de figure, l’émotion va également prendre de l’ampleur et devenir de plus en plus désagréable.

Ainsi, essayer de masquer ses émotions, de les fuir à travers l’alcool ou les drogues ne sert à rien… tout comme l’éducation, le déni ou le sur-contrôle de soi. Les sources des émotions seront toujours présente et ce jusqu’à ce que vous agissiez !

5. on ne peut appliquer un schéma intellectuel à une émotion pour la régler : ni le divertissement, le contrôle, le déni ou toute autre subterfuge ne règlera un problème émotionnel. En effet, une émotion se crée dans le cerveau et est envoyée à travers le corps pour réagir avant d’être analysée par une autre partie du cerveau qui relativise la situation. De la se trouve deux solutions ; soit on écoute son instinct et donc son émotion, qui existe en chaque être humain et résulte de millions d’années d’évolution ; soit on se fille à notre bon sens qui résulte de notre apprentissage et de notre culture… si vous choisissez la seconde possibilité, vous agissez dans le déni de votre émotion et vous vous mettez en danger.

Un exemple salvateur : admettons que vous vous promenez en forêt et que vous passez près d’un serpent… votre instinct, votre émotion primaire va être la surprise et la peur liée à l’idée de vous faire mordre… et que cette morsure peut être dangereuse. Votre émotion de peur liée à cette situation vous dit de fuir le danger, de vous éloigner du serpent. Et dans le même temps, votre enseignement culturel et social vous rappelle que tous les serpents ne sont pas dangereux, qu’il y a une chance sur X de vous faire mordre ou qu’il soit venimeux… que vous pouvez le toucher et le prendre pour le déplacer…  si vous écoutez l’enseignement culturel et social, vous pensez contrôler votre émotion et prenez un risque.


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