La voix, la parole et le silence

Être agréable - Ne pas être superficiel - Gérer son humeur - Les autres - Votre voix - 
Ce que vous montrez de vous avant de parler

Votre voix 

votre manière de parler en dira également long sur la personne que vous êtes et influera sur vos rencontres... avoir des mots gentil, doux et le timbre de voix approprié à la situation fera de vous une personne agréable à côtoyer. Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que si vous êtes nerveux, stressé, angoissé, cela se reflètera autant dans vos propos que dans votre manière de les prononcer. Si vous êtes détendu, souriant et bien dans votre corps, cela se ressentira également mais dans un sens bien plus positif autant pour vous que pour ceux qui vous côtoient.

Le silence, le vôtre…

Outre la voix, il faut parler du silence. Comprenez de suite que le silence est le meilleur moyen de détruire la communication. Il vous exclus de tout dialogue et n'est en rien une réponse. Pire, le silence est une forme de dédain au propos qui sont tenus, celui qui se tait ne s'intéresse pas à ce que vous dites... et inversement. Il s'agit d'une manière de rejeter l'autre.

Le silence de votre interlocuteur

Cependant le silence de votre interlocuteur en dit long sur son état d'esprit.... et si vous utilisez le silence, celui-ci vous rend plutôt transparent à qui sait en comprendre les sens. Comprendre le silence de votre interlocuteur permet de recentrer la discussion et c'est ce que nous allons aborder ici-bas.

Globalement, le silence peut être dû à la gêne ou au malaise d'une situation. Il vous appartient de voir si il s'agit d'un silence intrigué au quel vous devriez apporter des compléments d'informations à vos propos ou si il s'agit d'un silence désabusé qui indique qu'il vaudrait mieux revenir à un sujet de discussion plus « classique ».

Les implications du silence

Le silence est une manière d'indiquer que peu vous importe les propositions, celui qui reste silencieux n'est ni pour ni contre et ne souhaite pas forcément s'impliquer dans ce qui est proposé.

Comme dit, le silence est une manière de ne pas considérer son interlocuteur, il devient alors un moment pesant voir gênant ; dans ce cas il vaut mieux tâcher de comprendre son pourquoi et ne pas laisser la situation s'empirer.

Le silence est aussi une manière de ne pas dire non... ou de ne pas dire oui ; celui qui reste silencieux s'octroie le droit de pouvoir se retirer de toutes activités à n'importe quel moment, puisqu'il n'a pas donné son accord pour participer. Le porteur d'idée peut très vite être agacé de ce type de situation puisqu'il ne sait jamais si son interlocuteur va participer et à quel point celui-ci sera impliqué.

Enfin, le silence est une manière de montrer son désarroi face à une situation où donner une réponse serait totalement futile étant donné la proposition totalement irréalisable.

A quoi est lié le silence…

Le silence est souvent dû à l'ennui, l'impression d'avoir tout dit et tout fait avec son interlocuteur, ce type de silence est généralement la prémisse à une rupture de la relation amicale ou amoureuse.

Justement, parlons-en de l’ennui

La première chose à propos de l’ennui… c’est que ce n’est pas grave, à condition de le cultiver. Parce que l’ennui nous dit « change ton comportement ». Comprenez que l’ennui n’est pas perdre son temps, l’ennui ne sert pas « à rien »… c’est ne rien faire qui fait perdre son temps et qui est inutile. Selon l’auteur Lars Svendsen, avant le 19e siècle, le travail occupait une telle place dans nos vie que l’ennuis était quelque chose de marginal réservé au clergé et à la noblesse. Et jusqu’à la moitié du 17e siècle, il n’y avait même pas de mot pour dire « l’ennui »… ni en anglais ou en allemand. Et pourtant, le sentiment d’ennuis existe depuis toujours. Sachez que durant l’antiquité on le reliait à une envie de révolte… et donc pour éviter l’ennui du peuple, on organisait des divertissements de masse pour l’occuper ! de nos jours, l’ennui est perçu comme une maladie moderne à éradiquer à tous prix.

Et pourtant…

Dans la phrase « je m’ennuie » il y a le « je » et le « m’ »… donc, « je m’ennuie » signifie… « je me trouve ennuyant » ou, pour utiliser les bons mots… « je me trouves inintéressant » ou encore « je me trouves chiant ». 

Le plus drôle, c’est qu’un sondage démontre qu’en France, 66% des gens s’ennuient au travail et 7 enfants sur 10 s’ennuient à l’école! Et d’après une étude de 2011 les gens qui admettent s’ennuyer sont amenés naturellement à chercher plus de sens à leur vie. Si tant est qu’on accepte que « je m’ennuie » nous concerne nous, la personne que nous sommes et ce que nous faisons, pas « les autres » et « ce qu’ils font avec nous ou pour nous »… ou la situation dans laquelle nous sommes. En gros, pour accepter l’ennui, il faut accepter que nous avons un travail à faire sur nous même, qu’il nous faut agir pour changer cet état.

A quoi sert l’ennui…

selon la psychologue Vanessa Lapointe, l’ennui sert à faire le silence pour pouvoir écouter ses voix intérieur et ainsi prendre conscience de ses envies.

Et du coup…

Pourquoi cherchons-nous à tous prix à tuer l’ennui… ? Simplement parce que nous vivons dans un système obsédé par la rentabilité… ou parce que nous avons peur d’être à l’écoute de nous-même, étant persuadé que prendre le temps d’écouter ses émotions et envies… c’est ne rien faire.

Une autre utilité de l’ennui…

l’ennui c’est une étape par laquelle passe le cerveau pour devenir créatif. Ainsi, l’ennui a permis de régler plusieurs problèmes difficiles. Un exemple ou deux ? Pythagore qui traînait près des pyramides… ou Newton qui ne faisait rien sous un arbre… l’un a émis ses théorèmes et l’autre a découvert la gravité… tout cela grâce à l’ennui.

L’ennui, le puit à idées nouvelles

Ce qu’il faut comprendre, c’est que pour faire naître une idée il faut passer par trois phases. La première étant de se déconnecter des fonctions de surface. C’est-à-dire accepter que notre cerveau s’arrête de réfléchir à tout et n’importe quoi. C’est ce qui crée l’impression d’ennui. Et si à ce moment-là on se focalise sur nos objectifs (encore faut-il en avoir défini), notre cerveau fait de nouveaux liens entre deux choses… c’est-à-dire qu’il a une idée, quelque chose de neuf à essayer. Et ça, c’est la seconde phase, la phase dite océanique. Celle-ci est suivie de la phase d’auto censure… ou d’auto critique. C’est le moment où on juge la faisabilité ou l’intérêt de l’idée que nous venons d’avoir. Or, cette petite voix nous pousse à rejeter toutes nos idées, trouvant systématiquement du négatif à leurs propos. Et en rejetant nos idées, on tombe dans l’ennui chronique… nous poussant à devenir dépressif. C’est là que je voulais en venir en traitant de l’ennui avec les autres personnes qui mène au silence… si vous n’osez pas essayer des choses, vous n’aurez plus rien à vous dire ou à faire… et vous finirez, outre par vous trouver ennuyeux, trouver l’autre ennuyant ! Vous comprenez maintenant pourquoi l’ennui est à la fois nécessaire, qu’il ne faut pas le fuir en faisant n’importe quoi ou en appliquant une routine mais qu’il faut le cultiver et se donner le droit d’avoir des idées et d’en parler ou de les tester… pour être créatif. Et vouloir supprimer l’ennui ne mène qu’à un seul résultat, retirer l’occasion de se poser des questions qui pourraient nous faire évoluer.


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