Être soi même pour être heureux

Le bonheur - Les besoins - Les plaisirs - Le fonctionnement du cerveau - Être soi-même pour être heureux - La conscience de soi - Le bonheur c'est pour quand ?

Avant tout, il faut oser être soi-même... oser être « quelqu'un » et non « n'importe qui », c'est à dire être vous... et cela passe par la confiance en soi. Sur le papier, nous avons déjà bien préparé le terrain avec le premier livre et nous sommes revenus sur l'estime de soi... mais ce n'est pas suffisant. Alors, voyons un peu la confiance en soi et comment l'optimiser au mieux. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout dans le mode de vie qui est le nôtre actuellement, mais c’est bien là ce qu’un partenaire recherchera en premier chez vous (ou chez tout autre partenaire de vie potentiel). Si vous n’êtes pas sûr de vous, que vous n’avez pas confiance en vos capacités, la personne qui pourrait s’intéresser à vous (ou qui partage votre vie) va ressentir ce manque et, au lieu de se sentir aimé(e) et de partager ce sentiment, risque fort de se sentir comme le pilier qui soutient un gros sac de doutes. Les sentiments vont s’effriter face à la réalité, c’est à dire que si vous n’avez pas confiance en vous, tout ce que l’autre va vous apporter spontanément va être remis en question de manière régulière. On ne forme pas un couple pour « certifier » les sentiments que l’on ressent pour l’autre, on forme un couple pour vivre ces sentiments, les montrer et en profiter pleinement. Ce qui est impossible, ou au moins difficilement faisable, sans avoir confiance en soi.

L’estime de soi et le bonheur

L’estime de soi c’est une estimation entre ce que l’on croit être et ce que l’on voudrait devenir.

L’estime de soi n’a donc rien avoir avec une notion d’argent, de pouvoir ou de savoir crier fort pour se faire entendre… il s’agit bel et bien de vos valeurs, de comment vous les respectez et de qui (quel genre de personne) vous voudriez devenir. 

L’estime de soi est « la distance » calculée par le cerveau entre ces deux images mentales de vous-même, ce qu’on croit être et ce que l’on voudrait devenir. Plus la distance entre vous et la personne que vous voudriez être est grande, plus vous serez mal dans votre peau.

​Un exemple, serait une personne sans diplôme qui rêve de devenir cadre… même si c’est un peu utopique, voilà deux images de la même personne. Ce qu’elle est réellement, sans diplôme ; ce qu’elle voudrait être, un cadre d’entreprise. Si cette personne ne suit pas de formations ou de cours, elle ne deviendra jamais cadre d’entreprise… et se sentira mal dans sa peau. Par contre, en prenant les cours ad hoc, elle va se rapprocher de l’image de cadre dont elle rêve et aller de mieux en mieux. Une fois atteint le niveau d’études suffisant, la recherche d’emploi sera le prochain frein dans son estime de soi. Et c’est normal, elle reconnait ses compétences nouvellement acquises et son manque d’expérience et d’assurance dans le poste souhaité, cependant elle sait où elle veut arriver, à un emploi de cadre. Le fait de suivre des cours et des formations réduit la distance entre elle et ce qu’elle voudrait être ; la recherche d’emploi agit de la même manière ; recevoir des réponses (négatives ou positives) vont aider à se positionner également ; l’entretien d’embauche va encore rapprocher la personne de ce qu’elle voudrait être et ainsi de suite…. pour réduire de plus en plus la distance entre l’image de soi et ce qu’elle voudrait être.

Être sûr de soi pour avoir une bonne estime de soi

Avant de traiter de l'estime de soi, il faut d'abord être sûr de soi, de ses compétences à l'heure actuelle, de ses envies, de ses ambitions... ce qui permet de s'exprimer en accord avec ses valeurs et ses propres objectifs... autant que d'agir pour atteindre ces objectifs. Si vous n'êtes pas sur de vous, de vos choix, de vos décisions et de vos actes, tout ce que vous entreprendrez n'aboutira pas car le doute vous empêchera d'aller au bout de ce que vous entreprenez. Mais être sûr de soi permet d’afficher clairement à l’autre ce que l’on recherche comme vie de couple. Au moins, être sûr de soi permet de dire ouvertement ce que l’on attend de l’autre, qu’il soit gentil, doux et tendre par exemple. Si vous doutez de vous-même, il pourrait suffire que votre interlocuteur vous affirme qu’il est « mieux » que vos attentes pour vous orienter dans une autre direction, un autre choix. Ce qui vous rendra malheureux. Pire, si vous n’avez aucune confiance en vous, vous ne pourrez pas affirmer vouloir une relation durable. Or peu de gens souhaitent réellement une relation de courte durée.

Être sûr de soi permet également d’afficher qui vous êtes, et la personne qui va vous remarquer n’aura pas de doutes sur vos désirs, vos envies et vos besoins affectifs.

Revenons à l’estime de soi

L’estime de soi est en réalité composée de trois parties, l’amour de soi, l’image de soi et la confiance en soi. Avant de parler de ces trois composantes, j'aimerais revenir sur l'origine de notre estime personnelle, qui va conditionner le reste de notre vie... et ce jusqu'à ce que nous décidions d'influer sur notre estime personnelle.

D’où nous viens notre estime personnelle?

Selon le psychologue Adler Alfred, l’image que nous avons de nous est créé et influencée par notre

famille et ce dès l’enfance. A partir de six ans nous avons déjà les bases complètes de notre estime personnelle ainsi que de nos valeurs. Ce qui inclut la vision des relations ainsi que la notion de possession, autant de l’autre que des objets.

Cela crée deux aspects, le premier étant que nous grandissons sur base de ces valeurs pour devenir la personne que nous sommes. Le second est que nous pouvons réaliser que toutes ces valeurs sont biaisées (éventuellement) et pouvons agir dessus, donc changer ou évoluer. Le mauvais côté de la pièce est que si vous croyez fermement en cette image que vous avez de vous, toute votre vie se fera à être en accord avec ces croyances.

En gros, si vos parents ont passé toute votre jeunesse à vous dire que vous êtes un incapable ainsi qu’à décourager tout effort que vous auriez pu faire, votre vie ne fera qu’aller mal; vous vous serez conditionné à être cette personne incapable, découragée de tout effort.

Au plus l’image crée durant la jeunesse sera négative, au plus il vous sera difficile de la faire évoluer. Ce n’est qu’à travers vos propres achèvements (études, hobbies, relations) et à travers le regard de vos collègues ou amis que vous pourrez changer cette vision de la vie.

Pour les femmes ce problème d’estime personnelle va encore plus loin, considérant que la sexualité féminine est considérée comme tabous. Dès lors, la jeune fille grandit avec des questions sans réponses, créant la frustration chez l’adulte. Si en prime la jeune fille ignore son corps et ses zones de plaisirs, la peur de la sexualité et la gêne qui en découle ne seront que plus grande. C’est pourquoi des groupes de paroles existent pour les jeunes femmes; l’un des cours les plus populaires étant la masturbation et la gestion du plaisir.

En effet, la connaissance de son propre corps ainsi que de ses zones érogènes participent grandement à l’acceptation de celui-ci, et donc de la manière dont nous en prenons soins autant que de l’estime que nous avons envers nous-même.

Travailler son estime de soi

Ainsi, on peut travailler son estime personnelle en se fixant des objectifs et en les atteignant, en apprenant, en agissant pour être la personne que l'on souhaite... mais également surpasser la mauvaise image de soi à travers quelques exercices simples que j'aimerais vous proposer.

marcher sur des pierres :

Commencez par écrire sur des petits papiers l’ensemble de vos croyances (par tranche de 9 maximum) sur votre vie. par exemple que vous êtes incapable, que vos efforts ne mènent à rien, que vous devez rester vierge jusqu’au mariage etc…

Marchez sur ces papiers. Mais vraiment, piétinez-les.

Reprenez ce qu’il en reste et demandez-vous qui vous a mis ces idées dans la tête et à quel point vous n’êtes pas d’accord avec celles-ci

Les priorités sexuelles :

Listez dix activités autour du couple qui sont importantes pour vous, en commençant par la plus importante de toutes, la dixième étant celle qui vous tiens le moins à cœur. Dans cette liste vous pourriez avoir le besoins sexuel, être proche de son partenaire, l’intimité, découvrir de nouvelles manières de prendre du plaisir etc.

Revoyez maintenant cette liste en triant le résultat par ordre de difficulté à vos yeux, en commençant par la plus simple et en dixième position la plus compliquée. En prenant conscience que la première est la plus simple, vous allez créer une connexion de possibilité de concrétisation dans votre cerveau et donc vous mettre en condition pour la réaliser.

Une fois la plus simple des activités réalisée, passez à la suivante.

Travailler son estime :

Prenez une feuille de papier et coupez là en petit carrés. Sur chacun d’entre eux vous allez noter le nom d’une personne proche de vous, incluant famille et amis.

Sur chaque papier, vous allez également noter ce que cette personne a comme influence positive ou négative envers vous.

Maintenant prenez un papier blanc et notez ici que c’est vous. Placez ensuite les autres papiers selon l’influence que chacune de ces personnes a sur vous.

Si vous êtes heureux dans votre vie, tant mieux, dans le cas contraire, éloignez les papiers nuisibles à votre vie du vôtre.

Une fois satisfait de l’influence restante, vous aurez construit une nouvelle image mentale de la personne que vous désirez être, inconsciemment vous vous serez fixé de nouveaux objectifs d’être et de paraître.

L’amour de soi

L’amour de sois s’accomplit quand vos besoins sont en accord avec vos valeurs, et que vos besoins sont nourris régulièrement.

Prenons un besoin, travailler, et comme valeur, prendre du plaisir dans ce que je fais, l’idée est de trouver un juste milieu. Mettons que vous aimez la musique, essayez de trouver un emploi où vous pouvez écouter ce que vous aimez.

L’image de soi

L’image de soi serait la manière dont vous vous voyez, vous vous parlez et vous vous jugez. Si vous passez votre temps à vous dire que vous êtes nul et que vous n’arriverez à rien, votre image de vous-même est déplorable. Par contre si vous êtes conscient de vos compétences et que vous prenez soin de vous, vous aurez déjà une meilleure image de vous-même.

L’image de soi est souvent le reflet de ce que votre entourage (famille, ou amis) pense et dit de vous.

La confiance en soi

Pour finir, la confiance en soi, se trouve dans les actions que vous faites parce que vous savez que vous en êtes capable ; mais pour oser faire quelque chose, il faut également accepter de prendre le risque d’échouer puisque au final, soit vous avez réussi, soit vous aurez appris quelque chose. L’échec n’a absolument rien de négatif quand il est considéré de la sorte, à savoir une leçon et non un frein.

Avoir une bonne estime de soi

Pour avoir une bonne estime de vous-même, il faut vous entourer de personnes vous reconnaissant au moins des valeurs. Ces personnes vous encouragent, vous soutiennent dans vos actions ou simplement vous apprécient : tout cela a un effet positif sur vous-même.

Connaître et respecter ses limites

Également, vous devez connaître vos limites et les respecter.

Un exemple, si vous n’êtes pas sportif, n’essayez pas d’aller courir un marathon… pour votre estime personnelle, ce serait une mauvaise idée puisque vous ne tiendrez pas la cadence du peloton, qu’il est possible que vous n’arriviez pas au terme et que vous vous blessiez en prime.

Un autre exemple pourrait d’être « la bonne poire » à qui on peut demander des services sans arrêt. À force de donner votre temps aux autres, vous n’en aurez plus pour vos propres envies et risquez de vous faire passer au second plan au profit d’autrui. Si vous avez besoin de temps « pour vous », celui-ci devrait primer sur les demandes des voisins et amis, voilà une limite tout à fait acceptable et possible à respecter

Savoir vivre le moment présent

Enfin, il faut être capable de penser au présent. Être présent à ce que vous faites, là, maintenant. Quand vous vous posez trop de questions sur l’avenir, votre cerveau projette des choses du passé dans un futur conditionnel. Ou, plus clairement, vous paniquez sur quelque chose qui n’existe pas encore en vous basant sur quelque chose qui est déjà passé, et sur lequel vous avez probablement déjà évolué.

Atteindre une bonne estime de soi

Lorsque vous aurez tout cela (donc vos limites et vos valeurs), vous pourrez commencer à parler, bouger, vous habiller et agir comme la personne que vous aimeriez être. Curieusement, vous allez devenir cette personne, puisque c’est vous qui la copiez (enfin vous qui singez la personne que vous aimeriez être, ou la meilleure image possible de vous-même).

​Malheureusement dans notre société actuelle, on reçoit en moyenne huit marques d’attention négative contre deux positives en une journée (constat réalisé après enquête personnelle auprès de mon entourage de manière globale). Un calcul rapide montre qu’à l’âge de vingt ans on a reçu entre vingt-deux et vingt-sept mille heures d’attention négatives, et comme notre identité se fabrique durant l’enfance … si on écoute tout ce qu’on nous dit de négatif, on se construit une mauvaise image de soi et on en arrive à avoir très peu d’ambition. (Sans ambition il n’y a aucune envie de faire, l’ambition étant le moteur qui nous fait agir. Ex : pour avoir tel emploi, il me faut telle formation, si l’ambition est d’avoir ce job précis, la motivation sera de suivre ces formations).

​L’estime de soi ne dépend que de vous-même, en aucun cas du reste du monde. Ceci dit, avoir quelques personnes qui soulignent des choses positives dans votre manière d’être sont un réel bienfait.


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