Être à l'écoute de ses émotions

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Parlons des émotions avant d’aller plus loin. Les émotions que nous ressentons sont le reflet de ce qui se passe autour de nous, interprétées par notre corps. Quand on comprend ce que notre corps nous dit, on comprend ses émotions et inversement. Et logiquement, quand on comprend son corps, on sait comment réagir face à ces émotions.

Un peu étymologie…

le mot émotion nous vient du latin « emovere », signifiant mettre en mouvement. L’émotion sert à bouger, à entrer en action.

Mais avant tout…qu’est-ce qu’une émotion ?

Selon Paul Heykman, psychologue américain, toutes les émotions se reflètent dans le visage à travers les muscles de celui-ci. De son travail découle six émotions primaires distinctes les unes des autres. Il s’agit de la joie, la colère, le dégout, la peur, la tristesse et la surprise. Toutes ces émotions étant innées à chaque individu. C’est-à-dire que tout être humain les possède sans avoir à les apprendre et qu’on les exprime dès la naissance. De plus, ces émotions sont automatiques et totalement inconsciente. C’est-à-dire qu’elles se déclenchent naturellement et spontanément face à une situation donnée. Également, nous exprimons ces émotions en réaction de protection face à une situation spécifique.

Les 7 émotions de manière rapide

D’une manière globale, nous ressentons quatre émotions principales, qui se manifestent pour nous faire agir et réagir de la manière la plus adéquate : la colère, la tristesse, la peur nous faisant le plus souvent agir. Le dégout et la surprise étant des réactions déclenchant les émotions d’action. La joie étant l’état que notre cerveau cherche à atteindre spontanément.

Les émotions nous protègent

La peur, avant d’être une émotion « négative », a sauvé l’être humain. En effet, depuis la nuit des temps c’est cette émotion qui nous a fait fuir face au danger… prenons la chasse, dont le but est d’obtenir de la nourriture… quand l’homme a eu peur d’un animal « imposant » ou « menaçant », il a fui. Ceci dit, la fuite lui a permis la survie, mais la réflexion autour de cet animal a créé la cohésion de groupe et l’idée de chasser en groupe, réduisant ainsi la menace et rendant la proie accessible.

Pour le dégoût, il en est de même… gardons nos ancêtres préhistorique… lorsqu’ils ont goûté certains fruits, c’est bien le dégoût qui a éliminé certains d’entre eux. En regardant les animaux, l’homme a constaté également le dégoût de ceux-ci face à certains aliments et par copie s’est abstenu d’y toucher. En réalité, ce n’est pas tant le dégoût que l’homme a vu chez l’animal mais bien l’absence de tel ou tel aliment dans le menu de celui-ci. Ainsi, le dégoût a permis à l’homme de survivre au même titre que la peur.

La colère a également été vitale. C’est elle qui a fourni à l’homme l’énergie nécessaire pour franchir un obstacle. La surprise mettant nos sens en éveil face à une situation inconnue.

Si ces quatre émotions servent, de base, à nous protéger, qu’en est-il de la joie et de la tristesse… à quel titre nous protègent-elles et de quoi me demanderez-vous…

L’homme ne peut survivre s’il ne fait pas partie d’un groupe. En effet, seul il ne peut pas se reproduire. Ainsi, la joie permet de s’intégrer à un groupe. Il en va de même pour la tristesse. Les larmes sont supposées attirer l’attention du groupe vers celui qui pleure, dans le but de le réintégrer à la communauté.

L’homme et l’animal, que de points communs

En effet, nous partageons ces six émotions de base avec les animaux. Eux aussi ont peur devant le danger. Prenons la gazelle. Elle fuit face au lion. Ils bondissent et font du bruit par colère. Au gré de l’évolution, chaque espèce développe de plus en plus d’émotions. Ce qui différentie l’homme de l’animal, c’est la présence de sentiments liés à ces émotions.

L’homme peut avoir des émotions plus élaborées que l’animal. Ainsi, de ces émotions découlent la honte, la fierté, la gratitude ou encore la timidité. 

Les émotions, un langage universel

un point commun existe entre tous les êtres humains… nous exprimons nos émotions par le visage et ce de la même manière. Quel que soit la langue, le pays ou l’époque… le sourire indiquera toujours un sentiment de joie… pleurer indiquera toujours un degré de tristesse. Ce qui différentie c’est bel et bien l’expression de nos émotions car cela dépend de notre culture. Ainsi, la colère et la tristesse sont intériorisées au Japon… et sont beaucoup plus expressives autour de la Méditerranée.

Notre cerveau réagis face aux émotions…

Sachez que nous réagissons plus ou moins rapidement face à certaines émotions. Ainsi, face à une émotion de joie, nous sommes réceptifs et enclin à être joyeux également dès les cent premières millisecondes… la tristesse ou une émotion neutre nous fait réagir après cent cinquante millisecondes. Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous détectons et ressentons les émotions des autres rapidement… et elles influent sur nos propres émotions. Le fait de reconnaître qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme apparaît quant à lui deux cents millisecondes plus tard. En résumé, lorsque l’on croise quelqu’un, mettons en rue, il faut cent millisecondes pour détecter son émotion et deux cent millisecondes pour réaliser qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme… trois cent millisecondes au total. Et ce n’est qu’après une demi-minute que nous avons la conscience de l’émotion de ladite personne. Dit autrement, on détecte une émotion avant le genre de la personne qui la porte et bien avant d’avoir conscience de cette émotion.

Et donc, les émotions dans notre cerveau…

Parlons un peu de comment cela se passe. Les émotions prennent place dans le cerveau, sous la forme de réaction automatique, une forme de réflexe. En réalité, tout ce passe dans les circonvolutions placées sous le cortex dans le système limbique. Ce système agit avant la prise de conscience des évènements ayant cours autour de nous.

Concrètement, une image, un goût, une odeur ou encore le toucher stimulent le cerveau. L’information arrive au thalamus, une glande de triage ou l’information est dirigée vers la zone spécialisée du cortex qui va à son tour la traiter. Le cortex ayant une zone spécifique par sens. Le thalamus envoie l’information à l’amygdale ; nous en possédons deux, une par hémisphère du cerveau. Ces amygdales ont pour tâche de détecter les évènements nouveaux. Elles sont placées sous l’hippocampe qui lui joue un rôle dans la mémoire. Ce qui est neuf pour nous est enregistré par cette partie du cerveau. Et c’est à ce stade qu’apparaît l’émotion. Et les données sont dirigées vers l’hypothalamus dont le rôle est de faire fonctionner le système nerveux autonome. C’est-à-dire le système qui contrôle les gestes vitaux tel que les battements du cœur ou encore le fait de respirer. C’est l’hypothalamus qui répercute sur le corps les effets de l’émotion. Pour ce faire, il dispose de deux moyens d’action ; fournir de l’énergie pour que le corps soit en éveil ou ralentir l’organisme pour économiser l’énergie.

Les amygdales étant proche de l’hippocampe, les émotions peuvent aisément donner une valeur à nos souvenirs. Démonstration… que faisiez-vous il y a une semaine à neuf heure du matin ? difficile de s’en souvenir… par contre, le jour des attentats du onze septembre deux mil un, il y a de grandes chances que vous vous souveniez très nettement de ou vous étiez et ce que vous faisiez au moment d’apprendre le dit attentat… un autre exemple serait avec un couple marié, se souvenir de toute sa vie romantique est chose compliquée, par contre les fait marquant tel que la rencontre ou le jour du mariage ou encore la naissance d’un enfant laissent des traces indélébiles et un souvenir très clair de cet évènement. Nous mémorisons plus aisément un évènement lorsque celui-ci est lié à une émotion forte.

Les émotions et la vie sociale

Il est important de savoir décrypter les émotions sur le visage des gens qui nous entourent, et ce le plus rapidement possible. Cela nous permet d’adapter notre comportement et mieux communiquer avec autrui. Malheureusement, certaines personnes n’en sont pas capable, il s’agit des autistes par exemple ou encore les personnes atteinte de schizophrénie. Ces personnes ont une désorganisation de la machine émotionnelle. C’est-à-dire la capacité à utiliser ses pensées pour calmer notre animalité ou encore la capacité à décrypter les émotions chez les autres… menant à un trouble rendant difficile le fait d’être en harmonie avec son interlocuteur. Tout cela rendant la communication compliquée… et dès lors la vie sociale difficile à supporter, vivre et appréhender.

Pour communiquer avec les autistes, certains thérapeutes imitent leurs gestes. Le fait de les copier crée un climat de confiance déclenchant de réelles émotions riches pour la personne autiste.

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