Agir en accord avec ses émotions

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Agir en accord avec ses émotions

Contrairement à la régulation, qui s’inscrit dans le présent, notre émotion apparait, est observée par le cortex… qui va interroger cette émotion. L’émotion indiquant à la fois le problème et sa solution. Le cortex va alors vérifier le problème ; à savoir est-il fondé, un problème du présent ou la résurgence du passé. Puis, il va interroger la solution… et vérifier s’il s’agit de la meilleure, la comparer à d’autres solutions et enfin, passer à l’action.

En conclusion, l’émotion n’est pas un problème, c’est à la fois la solution et le meilleur chemin pour y parvenir. Être à l’écoute de ses émotions est donc le moyen de vivre en accord avec celles –ci.

Agir pour ne pas être l’esclave de ses émotions

Nous l’avons vu, l’émotion est le moteur qui nous pousse à l’action… donc l’émotion est générée par un évènement extérieur… et la dite émotion va générer un ensemble d’idée et de pensées. 

Attention, il existe une différence entre une émotion et un état ; le bonheur est un état, il ne dépend que de nous et non de l’extérieur. La joie est une émotion déclenchée par quelque chose qui nous rend joyeux. En exemple, je reçois un cadeau, je vais être joyeux grâce à cette action de recevoir un cadeau. Le bonheur c’est d’être en accord avec ses émotions et ses besoins, dans notre exemple, d’être avec des personnes que j’apprécie et que je sais apprécier autant qu’elles m’apprécient et, toujours avec notre exemple, de pouvoir exprimer l’émotion de joie d’avoir reçu un cadeau sans être jugé d’exprimer mon émotion autant que de savoir comment exprimer la dite émotion de joie… par le sourire, un merci etc… je réponds donc à mes valeurs et à mes émotions ; le bonheur vient de moi ; la joie de l’action d’avoir reçu un cadeau (encore que la joie peut également provenir d’être avec des personnes que j’apprécie, le cadeau étant un bonus à la joie dans ce cas… mais là on s’égare).

Donc, reprenons… il y a toujours un évènement qui va déclencher l’émotion ; l’émotion va donner lieu à des pensées. Ces pensées peuvent être de deux ordres, positifs ou négatifs. Si l’émotion est positive, je vais me dire que j’ai de la chance (d’avoir des amis ou des proches qui me font un cadeau ; d’avoir ce cadeau en particulier ; etc) et ces pensées positives vont amplifier l’émotion de joie qui y est liée. Nos émotions sont nourries par nos pensées. Autre exemple pour confirmer cela… si j’ai raté ou échoué à faire quelque chose, je peux être inquiet ou fâché. Si je suis stressé, par exemple pour un examen, j’ai une variante de la peur. L’évènement c’est l’examen qui déclenche l’émotion de la peur de le rater. Ma pensée va être du type « je vais le rater » ou « je ne vais pas y arriver »… et cela va augmenter mon émotion de peur. Si je rate cet examen, l’évènement c’est l’échec. L’émotion qui y sera liée est la tristesse qui génèrera des idées du type « je suis vraiment nul » qui vont amplifier l’émotion de tristesse… qui va générer l’idée que ca ne sert à rien de recommencer, amplifiant encore plus l’émotion de tristesse et ainsi de suite. Donc, nos pensées vont augmenter l’effet et l’intensité de nos émotions.

Une stratégie pour ne pas être l’esclave de ses émotions serait d’arrêter de penser… au moins de cesser les pensées négatives. 

À travers cela, on peut constater qu’il y a en réalité deux causes aux émotions, la première étant l’évènement x, la seconde étant la pensée. L’émotion provenant toujours avant la pensée et en réaction à un stimulus extérieur.

Or l’évènement x n’a de sens que celui qu’on veut bien lui donner. C’est-à-dire comment allons-nous percevoir cet évènement et comment celui-ci va nous affecter. Cette perception permet de dire que l’évènement concerné est agréable ou désagréable. Et cette interprétation dépend de notre passé, de notre culture. Ainsi, si une personne n’a pas l’habitude de recevoir des compliments et que vous lui dite « bravo, tu es intelligent » cela pourrait être perçu comme une provocation… autant que pour une autre personne, cela sera un signe de gratification. La perception d’un évènement est donc propre à chacun d’entre nous et est lié à nos valeurs. Pour garder cet exemple d’un compliment mal interprété, l’évènement est « bravo tu es intelligent », la personne ciblée le comprend comme une moquerie à travers sa perception de cette phrase ; l’émotion générée sera la colère ; la pensée est « il se moque de moi ».

Autre exemple, le conditionnement à être parfait… mettons un enfant à qui on répète sans cesse qu’il doit être parfait. Et admettons le résultat à un examen de 8 sur 10. Voilà l’évènement, la note reçue à ce contrôle. Sa grille de perception va interpréter cela comme « ce n’est pas assez bien, tu aurais dû avoir la note maximum » ; là ou certains seraient fier de cette note, à cause de la grille de perception cet enfant va avoir une émotion de tristesse et de colère envers lui-même. La pensée qui sera liée serait « je ne suis même pas capable d’avoir la note maximale alors que je connais les réponses »... par exemple.

Dès lors, il y a un troisième facteur à la génération d’émotion, c’est la manière dont nous percevons un évènement.

Enfin, il existe une quatrième source à chaque émotion… c’est notre motivation à atteindre un objectif. En réalité, l’être humain ressent des émotions lorsque ses besoins ne sont pas comblés. Donc, notre motivation est des attentes spécifique et des besoins. En exemple, je peux avoir le besoins d’être fier de moi. Gardons notre exemple d’un examen, qui est l’évènement ; ma grille de perception est mon éducation qui me dit « je dois être parfait » ; mon émotion va être la peur de l’échec. Et cette émotion provient autant de la peur d’échouer que du besoin de fierté… qui tant que l’examen n’est pas réussi, dans ce cas avec la note maximale, n’est pas comblé. Si l’élève a déjà passé d’autres examens et a eu des notes maximales jusqu’ici, son besoin de fierté est déjà satisfait et l’émotion sera moins forte. Si l’élève n’est pas à la hauteur des attentes de ses parents, donc de sa grille de perception, la peur de l’échec et donc de décevoir, va être accentué.

Petite note, nous avons différents besoins à satisfaire pour être heureux. Les principaux  besoins étant de sécurité, relationnel, de liberté et d’autonomie, de sécurité, physionomique (manger, boire) et d’harmonie. S’en suivent d’autres besoins qui dépendent de  notre culture, époque et niveau de vie. Si ces besoins ne sont pas comblés, ils vont automatiquement générer des émotions. en exemple, si vous n’avez pas de domicile, le besoins de sécurité ne sera pas comblé générant ainsi la peur d’une agression durant la nuit… ce qui va vous pousser à chercher un abris relativement sûr.

Tout cela pour vous expliquer que si vous voulez maitriser vos émotions et vivre en accord avec celles-ci ; ce qui est un peu le but de ce chapitre ; vous devez considérer outre l’émotion mais votre manière de penser, revoir la priorité de vos besoins et la manière dont vous ressentez ce qui vous arrive à travers la grille de perception qui est la vôtre.

Sur quoi pouvons-nous agir ?

Il est des choses que nous pouvons changer en agissant. Malheureusement, la plupart des évènements, comme expliqué, sont externes à notre volonté. Il s’agit de la vie en règle générale. Ceci dit, si vous vous fixez des objectifs réalisables, les évènements qui en découlent seront plutôt positif… votre manière d’être en communauté va également influer sur les évènements… mais plus des deux tiers de ce qui nous arrive est dépendant d’autrui et non de notre fait. Ainsi, à défaut de pouvoir agir sur les évènements, on peut modifier l’environnement que l’on fréquente. Si, par exemple, vous côtoyez des gens dépressif, agressif… cela va influer sur vos émotions. de même, si votre entourage à tendance à voir la vie en noir, à se plaindre sans arrêt et tout remettre en cause… ou si vos connaissances se complaisent à vous rabaisser, vous pouvez changer de cercle de relation et donc modifier votre environnement pour quelque chose de plus positif.

Second élément, c’est la grille de perception, et cela vous pouvez la modifier à votre gré. Elle dépend de vos valeurs et de la pression que l’on se met à atteindre un objectif donné. Commencez par choisir vous-même vos objectifs et ce dont vous êtes capable ; de même, choisissez vos propres valeurs, celles avec lesquelles vous êtes en phase. Ce sera bien plus aisé de vivre en accord avec que si elles vous sont imposées ou ne vous conviennent pas.

Troisième élément également modifiable aisément, nos pensées. Si vous cherchez le positif dans ce qui vous arrive et dans ce que vous faites, vous nourrissez vos émotions de positif et donc influez sur celles-ci. La pensée positive étant l’art de positiver et de chercher l’évolution à travers tout ce qui se passe autour de nous, et donc notre manière de voir le monde. En exemple, si votre sur poids vous pose un problème, la pensée négatif est de se dire « je suis gros, je ne vais jamais me sentir bien », alors que la pensée positive est de réfléchir dans le but d’agir et de changer cela pour quelque chose qui vous convient. Exemple, se dire « je vais faire du sport », « je vais changer de régime alimentaire », « je vais limiter ou arrêter la mal bouffe » est déjà mieux. Pour y parvenir il vous faut des objectifs clairement défini ; ainsi « je vais faire du sport » doit s’agrémenter d’une notion de temps ; « je vais faire une heure de sport par jour » ; « je vais changer de régime alimentaire pour des aliments frais et seins, des fruits et des légumes à raison de 5 par jours » etc… si vous ne quantifiez pas un objectif, le cerveau ne peut pas se mettre en action pour vous y faire parvenir. Mais également, apprenez à vivre le moment présent… parce que le moment présent est l’état dans lequel vous êtes et non l’anticipation d’une émotion à venir.

Enfin, quatrième élément, les besoins et les attentes. Si vous fixez vos besoins et attentes « trop haut » et en dehors de vos capacités, vous ne les atteindrez pas… et donc sera la cause d’émotions négatives. Avoir des besoins simple et accessible permet de se sentir comblé bien plus aisément et donc, génère des émotions de satisfactions rapidement.


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