Le pardon

Avoir des valeurs - La bien veillance Le pardon - Les limites

Parlons également un instant du pardon... parce que c'est important...

Ce qu’est le pardon

Le réel pardon c'est quelque chose que nous sommes souvent incapables de donner mais que l'on réclame haut et fort à outrance.

Petite histoire du pardon

Il est à noter qu'avant l'ère du christianisme, on demandait le pardon de nos actes non pas à la personne (ou la communauté) offensée mais aux dieux, en leur sacrifiant des animaux. Dans la culture précolombienne il s'agissait également de sacrifice aux divinités, mais non plus d'animaux mais d'enfant de sang royal. Et pour inaugurer le christianisme, on a préféré clouer jésus sur une croix pour se faire pardonner l'ensemble des pêchers de l'être humain. Sachez qu'aux Philippines on peut toujours, à l'heure actuelle, se faire crucifier le vendredi saint, pour se laver de l'ensemble de ses propres pêchers.

Alors qu'il n'en est rien... le pardon n’à rien avoir avec un sacrifice fait à une divinité ou à un acte de pénitence de la part de celui qui offense... c'est l'inverse, c'est le choix de la personne offensée de renoncer à son droit d'exprimer sa colère. Ce qui ne veut nullement dire que vous pouvez vous prendre de haut en prétendant valoir plus ou mieux que celui à qui vous pardonnez.

Le pardon, la base de la vie en société

Comprenez que le pardon sincère est l'une des conditions de base pour pouvoir vivre en société. Mais outre cela, c'est un acte à réaliser pour soi-même, simplement parce que pardonner, choisir d'accorder le pardon et d'oublier l'acte offensant, permet de passer outre cette offense, de choisir d'arrêter d'y penser et donc de se sentir mieux. En effet, d'après une étude réalisée par le professeur de psychologie Robert Hertling, le pardon est un instrument clinique reconnu qui peut aider à outre passer des traumatismes aussi profonds que l'inceste ! Pardonner intervient dès lors à revaloriser sa propre estime de soi.

Savoir pardonner aux autres et à soi

Il faut également comprendre que pardonner à autrui... c'est aussi se pardonner à soi-même de ne pas avoir réussi à se protéger de ce qui vous est arrivé. Mais pardonner n'est pas accepter les croyances ou valeurs de celui qui vous a offensé, c'est uniquement accepté que cela se soit produit et que vous en êtes sorti grandi grâce au pardon et par l'apprentissage dû à l'épreuve traversée.

Les étapes du pardon

Il faut savoir que pardonner est un acte qui passe par différentes étapes ; 

la première étant d'être bien au clair sur ce qui vous blesse pour pouvoir en parler à quelqu'un disposé à vous écouter.

La seconde est de comprendre que si vous pardonnez, c'est avant tout pour vous, dans votre propre intérêt. Parce que refuser de pardonner c'est vivre avec le sentiment de haine qui va forcément vous nuire à un moment ou à un autre ... ou sur une longue période ; en fait, jusqu'à ce que vous acceptiez de pardonner. En effet, pardonner ce n'est pas pour soulager celui qui offense mais bien pour se soulager soi-même de ce qui a été fait. La concrétisation du pardon étant de s'engager envers soi-même à faire ce qu'il faut pour ne plus se retrouver dans ce type de situation autant que de surpasser la blessure et aller mieux.

Pour éviter d’avoir à pardonner…

Pour éviter d'avoir à pardonner des actes « futiles » il faut comprendre qu'autrui est capable de ce qu'il veut bien faire et de ses propres compétences ou disponibilités. Ainsi, si vous attendez des autres des actions qu'ils ne peuvent réaliser, vous pourriez avoir du mal à leur pardonner... alors que si vous êtes conscient des capacités de votre entourage, vous pourrez attendre d'eux des actes ou des paroles dont ils sont capables.

Faciliter le pardon

Pour faciliter le pardon, il vaut mieux se concentrer sur les actions positives que vous pourriez faire au lieu de vous concentrer sur le mal-être vécu à un moment donné qui est passé et que vous ne pourrez de toute manière pas changer.

La conséquence du pardon

Pardonner c'est accepter de donner une seconde chance à quelqu'un sans pour autant cautionner le mal qui a été fait. Vous pouvez être conscient de ce mal et le considérer dans le futur si un autre acte mal intentionné a été réalisé, mais si vous pardonnez, vous acceptez de repartir sur une base seine et d'agir « comme si il ne s'était rien passé », ceci dans le but de pouvoir reconstruire une relation épanouissante. Il appartient dès lors à celui à qui vous pardonnez d'agir pour ne plus vous offenser et non plus à vous d'être suspicieux de savoir si il va recommencer ou non.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Index et ordre de lecture - PARTIE 9 - Première sexualité (en pratique)

Index et ordre de lecture - PARTIE 4 - L'art de la drague pour les adultes

Index et ordre de lecture - PARTIE 5 - Les trois premiers rendez-vous