Un peu de vocabulaire

il est quelques mots usuels que j’aimerais décortiquer avec vous… pour le plaisir de la culture générale.

Et si on commençait avec le mot « sexe » qu’on nous dit provenir du latin « sexus »… or il est deux autres origines intéressantes à explorer. « Secare », signifiant couper ou séparer, qui donnerait sens à la division des genres d’une espèce… mâle et femelle. Le sexe différentie les uns des unes. Ou encore en sanscrit « sacate » qui signifie « ce qui suit » et par extension la descendance.

Ce qui nous mène à parler des plaisirs de la chair, nécessaire à cet objectif de descendance… en latin on dit « voluptas » et « sunousia » ou « aphrodisia » chez les grecs pour en parler. Ce qui nous donne des mots comme volupté et aphrodisiaque. 

Homosexualité et hétérosexualité datent du XIXe siècle, les grecs et romains ne faisant aucune différence de terme pour en parler, tout étant remis sous les mots usuels pour parler des plaisirs de la chair. Par contre ils faisaient une distinction entre les « actifs » et « passifs », les hommes libres ayant la puissance, la virilité et l’activité… les esclaves et les femmes ayant l’obligation d’être le « receveur », le « passif ».

Toujours chez les Romains, la fellation était assimilée aux enfants tétant leur mère… fellare signifiant « sucer volontairement »… impliquant que l’autre se laisse faire passivement. D’ailleurs, pour « bien parler » il faudrait dire « fellatio » ou mieux irrumatio… qui signifie « pénétrer la bouche »… et pour pratiquer « à l’ancienne », il faut que le receveur laisse l’initiative à l’homme, l’y encourage et aie l’air de ne pas aimer…tout en étant prompt à pratiquer.

Tant qu’à être sur le sujet… « Phallus » vient du grec « fascinus »… qui représente le sexe de l’homme, à la fois intriguant et dangereux puisque vecteur de grossesse.

Ce n’est qu’au moyen-âge que le mot « con » fit son apparition pour parler du sexe visible de la femme… qui donna « coït » qui signifie « aller avec » ou encore « se rassembler »… le coït est donc « aller avec l’autre dans le but de rassembler les sexes », ou dit autrement, grouper les hommes et les femmes dans une activité mixte. Le mot « coït » rapproche là où le mot « sexe » sépare.

En parlant de « coït », ce terme est lié à l’action de « faire », qui provient du latin « coire » qui signifie, comme dit, « aller avec ». il ne devient synonyme d’accouplement qu’au 14e siècle.

Le terme « copulation », venant du latin « copula » signifiant « lien »… et n’aparait dans la langue française qu’au 13e siècle et donne le terme « liaison ». Avoir une liaison c’est donc copuler avec autrui sans être marié.

Le mot « forniquer » provient du latin « fornices » qui désigne les chambres voûtées réservées aux prostituées… et ne prend son sens de « pêcher de chair » que sous l’église catholique au 12e siècle.

Le mot « foutre » désigne actuellement vulgairement le sperme… mais ce ne fut pas toujours le cas. À l’origine et le latin, « future » se définit comme « avoir une relation sexuelle avec une femme »… mais désigne également « faire quelque chose sans but précis », ou avoir une sexualité par plaisir et non dans un but reproductif. Et devient avec le temps « faire » (qu’est-ce que tu fous », « mettre » (il m’a foutu un coup de pied), « se moquer » (il se fout de moi), « donner » (il m’a foutu une baffe)… mais aussi « ne pas s’en faire » (il s’en fout).

Glander et branler… sont aussi des mots utilisés hors du contexte sexuel qui y est lié. Le gland étant le bout du sexe de l’homme ou encore le fruit du chêne, branler étant l’action de masturber… ou de faire tomber les fruits d’un arbre. Glander est devenu « ne rien faire »… et branleur « celui que ne fait rien ».

Il est des mots que seul le masculin peut utiliser sans être vulgaire… ainsi « fout », « mettre », « défoncer » « pilonner » désignent l’homme qui a un rapport sexuel… l’action masculine. Ce qui donne par extension que la femme se laisse faire.

De la même manière, on a fait de la femme un objet a transpercer, un trou à combler, une forteresse à emporter, une cheminée à ramoner… une poule à embrocher, une enclume à battre ou un champ à labourer… pour signifier que l’acte sexuel est une action, un combat, un métier, un jeu ou un art. L’homme maitrise, la femme est l’objet fini ou l’objectif.

Et dès lors, la femme consent, se livre, s’ouvre, s’offre, s’abandonne ou se laisse cueillir… elle se donne, il prend.

Au XVIIe siècle le mot « orgasme » signifiait un accès de colère ou encore « un haut degré d’excitation » ; orgé signifiant en grec tempérament, ardeur et passion. Attention, on ne reconnaissait que l’orgasme masculin à cette époque… l’orgasme féminin devra attendre le XXe siècle… et encore, les vraies femmes honnête et digne de vertu sont celle qui ignorent l’orgasme et la jouissance, les autres étant dégradante à côtoyer.

Le mot « extase » provient de « épectase »… qui signifie « mourir durant l’orgasme »… terme inventé en 74 pour qualifier la mort du cardinal Danielou et dont la définition est « tension pour atteindre le seigneur »… d’ailleurs, l’orgasme eut longtemps comme définition « la petite mort » à cause de l’état du corps suivant celui-ci.

La bagatelle se dit de quelque chose sans importance… son premier sens était pour parler de la sexualité sans se soucier des conséquences.

Le bouche trou… se dit d’un partenaire que l’on accepte « en attendant de trouver mieux »… en réalité, le bouche trou trouve son origine dans Gargantua de Rabelais… et désigne le sexe de l’homme. La femme étant le trou à boucher (et non, un bouche trou n’est pas une manière de garder des partenaires dans son agenda pour ne pas être seul).

La vanille caractérise une orchidée épiphyte des régions équatoriales ou tropicale. Son fruit est la bainilla, nom donné en 1672… ce nom est emprunté à l’espagnol vainilla… dérivé de vaina qui signifie gaine, enveloppe… et provient du latin vagina… qui désigne la gaine, le fourreau. Vous la voyez l’allusion phallique et sexuelle ?

Penchons-nous dès lors sur l’orchidée… une tige pourvue d’une fleur… désignée comme la fleur des rois ou encore la fleur du paradis puisqu’elle désigne une certaine masculinité… soyons honnête, un bulbe, une tige, une fleur. Mais allons plus loin, le mot orchidée proviens du latin orchis, lui-même issus du grec orchidion qui signifie testicule… 

Si vous cherchez un pseudonyme à donner à madame… pourquoi pas « canicule »… et voyons pourquoi ensemble. Déjà ce mot est construit sur « canis » qui en latin signifie « chien », canicula étant « petite chienne ». Mais ce n’est pas tout… canicula est également le nom de la plus brillante des étoiles fixe, permettant de se diriger la nuit… et est également l’étoile la plus brillante de la constellation du grand chien… elle apparait dans le ciel entre le 22 juillet et le 23 aout, à savoir les périodes de forte chaleur. Nommer votre dame « canicula » lui donne donc une valeur de chienne sexuelle, vulgairement parlant, de point de repère fixe et stable… et surtout la lumière brillante dans la nuit… personnellement j’y reconnais bien la femme, pas vous ?

Ambiancer… n’a rien avoir (ou presque) avec « mettre de l’ambiance », en effet, en Afrique et plus spécifiquement en nouchi (un hybride de l’anglais et du français d’Angola) il signifie « chauffer le corps dans un but sexuel ». Il s’utilise également sous la forme « zoomzoomer » ou « coupé décalé ».

Tise… provient du jargon de la verrerie, en latin « titio », donne le verbe « attiser », faire chauffer… sa définition correcte est « mettre du combustible dans le four de fusion »… vous avez réellement besoins d’un dessin ?

Surnommer sa copine « bibi » est une mauvaise idée… bibi est le diminutif de bicave qui en Roms signifie « à vendre »…

Baltringue est une insulte… on sera tous d’accord, la question est à quel point. Baltringue est construit sur Balpeau en vieux français qui fait référence aux testicules… mais fait référence à la personne qui raconte les ébats d’une personne à autrui.

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