L'histoire du monde

Les grandes dates de l'histoire du monde et de l'homme

A travers l’histoire l’homme a laissé de nombreuses références à la sexualité. Pour preuve, le culte de Venus, la déesse de la fertilité et les milliers de statuettes de femmes nue dont les détails montrent autant la poitrine que son sexe. Le Phallus de Kyoto, la fête de la fertilité à Kawasaki… et les exemples pullulent dès que l’on s’intéresse aux fêtes dites païennes.

Donc, si l’on se réfère aux écrits et traditions orale; voici l’histoire de la sexualité à travers les ages.

Durant la préhistoire, -200 000 avant JC, durant l’ère de la Pangée, les hommes et les femmes vivaient séparés, attendant que l’un fasse le premier pas vers l’autre. Une heure plus tard, l’humanité découvrait (redécouvrait si l’on considère l’histoire d’Adam et Eve) la sexualité et l’établirent comme source de plaisir.

Entre 11 000 et 7000 avant JC les premières civilisations Tantriques font leurs apparitions

En 3500 avant JC les femmes découvrent la première profession, la sexualité rémunérée.

En 3 600 avant JC se termine la Préhistoire.

On retrouve des olisbos datant de -3000 en Asie mineur et en Grèce; un olisbos est le premier modèle de dildo ayant existé, taillé dans le bois ou la pierre puis en cuir ou en verre. Il s’agit d’un phallus décoré que le guerrier ou le marin offrait à leur liseuse de chardons (bonne aventure). Certaine fresque trouvée en Egypte et à Rome démontre qu’eux aussi en avaient l’usage. Le nom olisbos évolua en gode mihi (en latin) qui deviendra bien plus tard le fameux godemiché.

En 1100 avant JC, en Grèce, nous pratiquions la lutte en étant totalement nu et couvert d’huile d’olive.

Entre -500 et 200 après JC les chinois répandent ouvertement des guides érotiques destinés aux couples mariés. Et durant cette même époque (soit -460 et 201) c’est Hippocrate, Platon, Aristote et Gallen qui étudient et décrivent la reproduction, la contraception, le comportement sexuel humain, les dysfonctions sexuelles et leurs thérapies, l’éducation et l’éthique sexuelle.

En – 400 les Indous écrivent le Kamasutra, traité destiné à toute personne et parlant autant des arts que de… sexualité sous toutes ses formes.

En – 500 (à peu près la date exacte est ignorée) les Indous écrivaient « le but de la vie » composé de plusieurs ouvrages traitant de… sexualité et d’érotisme, de l’art de former un couple et vivre à deux…

En 0 (à l’heure de Jésus Christ) les femmes vierge se débarrassent de la peur d’être ensemencée par le siège des toilettes.

En l’an 1 Ovide enseignait l’art d’aimer dans la Grèce antique.

En 27 débute l’empire Romain, précédée de la Grèce Antique… qui durera jusqu’à l’époque dite du Moyen Age.

En 33 commença la rumeur que la masturbation était tabou et que Dieu nous regardait faire.

En 479 s’effondre l’Empire Romain, laissant la place au Moyen Age.

On retrouve des olisbos au Japon, qui eux sont datés du VIIe siècle et sont fait de bronze; L’olisbos étant emballé dans un drap de soie… et offert par le mari avant de partir en campagne militaire, ou offert à la femme dont il espérait la main.

C’est à partir de l’an 1000 que l’on retrouve des traces et des références d’une ceinture de chasteté pour femme, généralement sous forme de métaphore pour traduire l’idée de fidélité et de pureté mais ce n’est qu’en 1100 que ces dispositifs auraient été utilisés par les riches et les jaloux craignant l’infidélité de leurs épouses, bien souvent plus jeunes qu’eux.

En 1355 l’homme découvre les joies de la nécrophilie (faire l’amour à un cadavre)

Au 15e siècle l’homme « moderne et civilisé » voyage et découvre les Indes et l’Arabie, découvrant ainsi d’autres mœurs érotiques et sexuels…  L’homme « moderne et civilisé » s’éloigna encore plus loin pour découvrir le monde et passa par la Chine et le Japon; 

Au tout début du 15e siècle, les Indous écrivaient l’Ananga Ranga, un traité de sexualité qui fut immédiatement traduit en anglais et distribué à travers l’Europe.

En 1405 est édité le livre Bellifortis de Konrad Kyeser; on y retrouve la première description de la ceinture de chasteté au milieu de croquis de catapultes, d’instruments de tortures et d’autres machines de guerre… mais ce livre est douteux de par son contenu présentant des objets totalement imaginaires permettant, par exemple, de rendre les gens invisibles. Bien que la ceinture de chasteté y soit décrite avec de nombreux détails, aucuns modèles datant de cette époque n’a jamais été trouvé…. sauf une qui est exposée au musée Medieval Torture Museum à San Glimignano en Italie; sa légende indique qu’il s’agit d’un dispositif évitant le viol; ce type de ceinture servant à décourager les hommes trop entreprenants.

En 1474 Lorenzo de Medici devint le premier et dernier homme à faire l’amour publiquement durant une foire de la renaissance.

En 1485 Leonard de Vinci choisis librement de dessiner un homme dans des cercles… et non une femme, ou de dessiner les deux en vis à vis…

Dès le début du 16e siècle (1500), la ceinture de chasteté fait son apparition sur les illustrations et statues; dans la plus part des cas la scène représente le mari âgé qui part en voyage, sa femme montrée à moitié dévêtue, dévoilant des sous-vêtements métalliques… et quelque part dans l’image son amant attend le départ du mari, un double de la clef à la main ! Ce qui démontre que personne n’a jamais pris l’usage de la ceinture de chasteté au sérieux comme objet anti-sexe.

Dès 1601 l’olisbos se démocratise au Japon et est vendu au porte à porte jusqu’au début du 19e siècle. Les Japonais ayant développé une culture et une philosophie de la fidélité, cet objet marque le plus haut degré de la civilisation Japonaise.

En Occident, le premier traité relevant d’une « protosexologie » est le Tableau de l’amour conjugal du médecin rochelais Nicolas Venette, publié en 1696. Cet ouvrage, qui est autant un manuel d’instruction qu’un livre d’éducation, couvre en quatre parties tout ce qui a trait au sexe (anatomie, reproduction, désir, impuissance, stérilité…) mais fait en partie abstraction de la moitié de la population humaine : les femmes.

Dès le début du 18e siècle, le Japon introduit l’usage et l’import de la ceinture de chasteté en provenance d’Italie, ceci dans le but de faire perdurer et accentuer la philosophie de fidélité absolue à son mari.

Dès 1750 la ceinture de chasteté est imposée aux jeunes pour interdire la masturbation, pratique qui perdura jusqu’au milieu du 20e siècle (interdire la masturbation et la stigmatiser)

En 1758, Samuel Auguste Tissot (1728-1797), médecin de réputation européenne, publie  L’onanisme, essai sur les maladies produites par la masturbation. Là aussi résolument axé sur l’homme, Tissot pensait que la masturbation masculine était à l’origine de diverses maladies, telles la tuberculose, les troubles de la vision ou de l’appareil digestif, et l’impuissance sexuelle. Il restera influent pendant plus d’un siècle, surtout pour ce qui est de l’éducation sexuelle des adolescents.

Dès le début du 19e siècle, le Royaume Unis développe le caoutchouc et fait évoluer l’olisbos en y apportant le réalisme du phallus de l’homme. On lui découvre même des vertus contre l’hystérie, la névrose et les douleurs musculaires. Dès l’invention de la machine à vapeur, l’olisbos devient une sexe machine… et personne ne pensa à censurer l’objet d’une quelconque manière.

C’est au début de ce 19e siècle qu’un engouement à lieu pour le moyen âge et ses pratiques, remettant la ceinture de chasteté aux goûts du jour, les seigneurs imposant cette ceinture à leurs épouses durant leurs absences… ceci dit, la pratique reste douteuse, l’usage de ces ceintures étant mentionné dans des textes satiriques, mettant son usage dans les mythes… ce qui laisse à supposer que la ceinture de chasteté au mieux fut très rare et encore plus rarement utilisée, voir jamais réellement construite et restée au statut de fantasme. Les ceintures présentées dans les musées à partir de cette époque sont fabriquées au 18e siècle ou au 19e et sont classées comme objet de curiosité ou de plaisanterie.

En 1801 le travail des enfants dans les champs laisse du temps libre aux parents… pour refaire des enfants morts suite à ces travaux et leurs conditions de vie.

En 1820 débute l’époque dite de l’Impérialisme Colonial,

En 1837 c’est la révolution industrielle et l’époque Victorienne qui se met en place

En 1859, Charles Darwin, naturaliste et biologiste, théorise les premières conceptions modernes de la sexualité. Il supposait que l’« instinct sexuel » était le moteur de l’évolution des espèces animales, notamment à partir du choix du partenaire, des comportements et à travers le principe de sélection naturelle.

En 1875 le Dr Fournier rédige le traité des maladies causé par l’onanisme, considérant la masturbation comme une mauvaise habitude qui, une fois éradiquée, devait permettre d’éteindre certaines pulsions.

En 1886 l’aventurier et orientaliste victorien Sir Richard Francis Burton traduit The perfumed Garden en anglais pour la première fois… ouvrage traitant de la sexualité Arabe écrit par le Sheik Shaykh Nefzawi au 15e siècle.

La première étude marquante a été produite par l’Autrichien Richard von Krafft-Ebing, qui était considéré de son vivant comme l’un des plus grands psychiatres de l’époque. Son principal ouvrage, Psychopathia Sexualis, publié pour la première fois en 1886, abondamment étayé de cas cliniques exemplaires, devint un best-seller de la littérature psychiatrique ; il reflétait l’opinion victorienne dominante et diagnostiquait comme maladie toutes les activités sexuelles qui n’étaient pas tournées vers la reproduction.

Le Britannique Havelock Ellis peut être considéré comme le pionnier de la recherche moderne sur la sexualité. Son principal ouvrage, Études de psychologie sexuelle, publié en plusieurs volumes entre 1897 et 1910, a influencé un grand nombre de théories ultérieures. C’est l’un des principaux ouvrages fondateurs de la sexologie scientifique.

En 1895 est inventé le cinématographe, les premiers films érotique voient le jour dès 1896.

Et en 1901 nous entrons dans le 20e Siècle…

Entre 1906 et 1910 la ceinture de chasteté est vendue ouvertement et référencée dans le catalogue de l’American Hygiene, magasin spécialisé dans la diffusion d’ustensiles de confort sexuels; les ceintures étant recommandées pour lutter contre l’onanisme, vice fatal de la jeunesse qui déséquilibre tant de cerveaux et désorganise tant de constitution.

Au début du 20e siècle, l’olisbos sous toutes ses formes devient tabous; bien qu’il fasse une apparition au 7e art dans le film « A free Ride » (en 1915) puis dans bien d’autres films. Mais la censure avait fait son oeuvre, il était devenu un objet sordide.

Dès 1909, Richard Richter invente et pose les premiers stérilets (dispositifs contraceptifs intra-utérins). La Ligue nationale pour le contrôle des naissances est fondée en 1914. La militante Helene Stöcker, s’implique particulièrement dans la libération sexuelle, revendiquant la liberté pour les femmes de vivre leur sexualité en dehors du mariage. Une femme comme Lou Andreas-Salomé publient entre 1910 et 1917 trois essais fondamentaux intitulés Die Erotik, Anal und Sexual et Psychosexualität.

C’est à cette période qu’apparaît pour la première fois le terme sexologie dans le titre de l’ouvrage de Sirius de Massilie intitulé La sexologie, prédiction du sexe des enfants avant la naissance (1912).

Sigmund Freud a élaboré une théorie globale du psychisme humain, où la sexualité avait une place centrale. Sa théorie psycho-sexuelle supposait que la libido (l’énergie sexuelle) sous-tendait toute activité humaine. Son ouvrage Trois essais sur la théorie de la sexualité, publié en 1905, ainsi que le reste de son œuvre, furent accueillis avec indignation et dérision. Néanmoins, à partir des années 1930, la psychanalyse devint finalement la théorie psychique la plus influente de l’époque : aujourd’hui, elle entre en compte chez un grand nombre de chercheurs qui s’intéressent à la sexologie, bien que celle-ci se soit développée à partir des manques ou aspects occultés par Freud lui-même.

Magnus Hirschfeld fonde le premier institut de sexologie à Berlin en 1919 avec Arthur Kronfeld et en lien avec Albert Moll : il publie le premier périodique de sexologie, Jahrbuch für sexual Zwischenstufe, et publie les premières statistiques sur le comportement sexuel humain. Il demandait l’égalité sexuelle entre les hommes et les femmes, la libération du mariage de la  » tyrannie  » de l’Église et de l’État, et la tolérance envers les homosexuels, ce qui créa un scandale. En 1926 est organisé à Berlin le premier symposium sur la sexualité, l’International Congress for Sex Research. La première réunion de la Ligue mondiale pour la réforme sexuelle, créée par Havelock Ellis et Magnus Hirschfeld, a lieu à Copenhague en 1928. L’objectif est d’obtenir l’égalité sociale et juridique des sexes, le droit à la contraception et à l’éducation sexuelle. En 1931, est fondée à Paris l’Association d’études sexologiques. C’est la première utilisation du terme sexologie dans son sens actuel. Le Français René Guyon commence à publier ses Études d’éthique sexuelle.

L’anthropologue Bronislaw Malinowski a réalisé les premières études des mœurs sexuelles dans des sociétés non occidentales, qui ont révélé d’autres traditions culturelles en matière de sexualité. Ses travaux ont été publiés dans les ouvrages La Sexualité et sa répression dans les sociétés primitives (1927) et La Vie sexuelle des sauvages du nord-ouest de la Mélanésie (1929).

Durant la grande dépression, en 1930, certaines femme transforment leur vagin en sac privé (notez que les passeuses de drogue continuent ces pratiques à l’heure actuelle).

Dans les années 1930 sont fondées par Wilhelm Reich la Société socialiste d’information et de recherche sexuelles et l’Association allemande pour une politique sexuelle prolétarienne. Reich militait pour un changement radical des mœurs sexuelles (La Révolution sexuelle, 1936), afin de lutter contre le rôle de la famille coercitive et la répression de la sexualité, facteurs inhibiteurs et pathogènes (Analyse caractérielle, 1933).

Le philosophe anglais Bertrand Russell publie Marriage and morals. Il revendique une éducation sexuelle de qualité, le droit à une vie sexuelle avant le mariage et le droit au divorce.

Et entre 1930 et 1980 un certain Mel Brooks produit des films pour adulte aux états unis, dont certains mettant en scène l’époque de la renaissance et l’usage de la ceinture de chasteté pour un public d’adolescents à la recherche de fantasmes.

C’est le début de la sexologie en tant que science, même si elle n’a pas encore de méthode ni d’expérience. Les mentalités évoluent et davantage de publications abordent le sujet de la sexualité. Cependant, en 1933, en Allemagne, le nazisme va mettre un terme aux recherches sur la sexualité, en condamnant les écrits de Freud à Reich, alors que Vienne et Berlin avaient été des lieux pionniers.

En 1934 Bonnie et Clyde font l’amour et Clyde garde sa semence… inventant ainsi le concept de la banque de sperme.

Tropique du Cancer d’Henry Miller a été publié à Paris en 1934, mais le livre n’a été autorisé aux Etats-Unis qu’en 1960. Il contribuera largement à la révolution sexuelle.

Durant la seconde guerre mondiale, en 1942, Rosie the Riveter encourage les femmes à participer à l’effort de guerre en devenant lesbienne (également en prenant la place des hommes dans les usines mais bon, on parle de cul ici)/

En 1945 après la découverte des horreurs nazie le harcèlement sexuel devient subitement « moins grave ».

Après la Seconde Guerre mondiale, sont réalisées aux États-Unis les premières grandes études globales sur la sexualité à partir de méthodes scientifiques : études de sujets vivants, expérimentations sur échantillons représentatifs, analyses comparées. Alfred Kinsey dès 1947, puis William Masters et Virginia Johnson dès 1957, sont les auteurs de travaux qui font références en sexologie.

La première grande recherche scientifique contemporaine sur la sexualité humaine est due à Alfred Kinsey et ses collègues de l’Université d’Indiana. Ils ont décrit et analysé, à partir d’entretiens menés auprès de milliers de sujets, le comportement sexuel des Américains dans la période qui va de 1940 à 1952. Ces résultats ont été publiés dans deux principaux ouvrages, Le comportement sexuel de l’Homme (1948), et Le comportement sexuel de la femme (1953). Ces publications ont provoqué certain émoi dans la communauté scientifique mais aussi auprès du grand public : devenus des succès de librairie, ces deux études révélaient par exemple les pratiques assez communes de masturbation, de rapports sexuels avant le mariage et extraconjugaux, d’expériences homosexuelles, le tout dans la population générale. L’Institute for Sex Research, fondé en 1947, est à ce jour le seul institut de recherche spécialisé dans l’étude de la sexualité humaine, si l’on excepte l’Université de Berlin qui possède le fonds le plus important sur ce domaine.

Du côté de la littérature, un écrivain, Henry Miller, milite contre le puritanisme ambiant et devient l’un des instigateurs de la révolution sexuelle avec Le monde du sexe (1940) et plus tard sa trilogie Sexus (1949), Plexus (1952) et Nexus (1959), ouvrages longtemps interdits aux États-Unis. En France, c’est Jean Genet, ou encore la philosophe Simone de Beauvoir, tous les deux soutenus par Jean-Paul Sartre, qui contribuent à briser certains tabous relatifs aux homosexualités et à la sexualité féminine.

Qu’il s’agisse de Kinsey ou de Masters et Johnson, sans parler des écrivains comme Henry Miller, leurs écrits ont soulevé dans les années 1950 de violentes réactions aux États-Unis : ils se sont vu qualifiés de pornographes, mais sont parvenus à faire connaître leurs réflexions.

Le mouvement féministe, alors en plein essor avec la fin de la seconde guerre mondiale, est marqué par quatre publications qui réhabilitent la femme et son sexe dans un univers essentiellement masculin, et largement teinté de misogynie : The Psychology of Women (1945) de Helene Deutsch, Le Deuxième Sexe (1949) de Simone de Beauvoir, La Sexualité de la femme (1951) de Marie Bonaparte et Le complexe de Diane (1951) de Françoise d’Eaubonne.

En France, à partir des années 1950, Hélène Michel-Wolfromm développe la gynécologie psychosomatique, et des consultations pluridisciplinaires sur les troubles sexuels des femmes alliant gynécologues, psychiatres et psychologues. Elle enseigne cette approche et publie plusieurs articles et ouvrages universitaires.

En 1955 sort le livre Lolita de Vladimir Nabokov racontant les amours sulfureux d’un homme de 40 ans et une jeune adolescente a peine sortie de l’enfance…

La pilule contraceptive découverte en 1956 par J. Roch et G. Pincus est autorisée et mise à la disposition de la population à partir de 1960 dans certaines parties des États-Unis… et arrive en Europe en 1967.

Dans les années 1960, les études scientifiques sur la physiologie sexuelle dues à William Masters et Virginia Johnson paraissent enfin. Ils ont étudié en laboratoire les réactions physiologiques aux stimulations sexuelles de plusieurs centaines de personnes, et décrit les quatre phases des réactions sexuelles : la phase d’excitation, la phase dite  » en plateau « , l’orgasme et la résolution. Leurs résultats ont été publiés dans l’ouvrage Human Sexual Response (Les Réactions sexuelles, 1966)2, préfacé en France par Hélène Michel-Wolfromm.

En 1960 le contrôle des naissance par couple devient la première manière pour la femme d’être certaine de toucher à la sexualité (en effet, si un couple a atteint le quota d’enfant, ils se séparent… laissant donc à une autre femme la possibilité à la sexualité)

La révolution sexuelle des années 1960-1970 et son climat libéral ont permis la multiplication des études, le développement institutionnel de la sexologie, et la prise en compte de l’importance de la sexualité dans la vie quotidienne.

En 1961 le terme de « salope » est attribué aux femmes qui choisissent avec qui elles ont des rapports sexuels autant que le moment des dits rapports (pour éviter de tomber enceinte).

En 1962 le premier sexshop ouvre ses portes, le jour de Noël, à Flensbourg (frontière germano-danoise) à l’initiative de Beate Uhse. La boutique portait le nom de Fachgeschät für Ehehygiene (magasin spécialisé pour l’hygiène martiale).

C’est en 1965 que la minijupe fait son apparition…et que les premiers seins féminins sont montrés au cinéma.

En 1967 on commence à parler plus librement des relations hommes-femmes à la radio et dans les magazines français…. suivi en 1968 du mouvement hippie et la libération des moeurs en provenance des états unis.

Mais 1970 c’est aussi le lancement de la libération sexuelle aux états unis; on fait l’éloge du plaisir clitoridien aux dépens du plaisir vaginal, on encourage à la masturbation… et le vibromasseur se démocratise.

Dès 1970, à Genève, sous la responsabilité du Doyen William Geisendorf, Georges Abraham et Willy Pasini mettent en place le premier enseignement universitaire structuré de sexologie clinique qui deviendra diplôme universitaire. Par la suite, des enseignements universitaires essaimeront à travers toute l’Europe. Ils publient en 1974 Introduction à la sexologie médicale.

Cette même année a lieu le Symposium International de l’Organisation mondiale de la santé à Genève qui réunit des sexologues et des experts en santé publique pour traiter de l’enseignement et des thérapies sexuelles. La notion de santé sexuelle y est définie et une proposition est faite pour que la sexologie devienne une discipline autonome.

Aux Etats-Unis, le mouvement Gay and Lesbian prend corps dans les années 70 ; en 1969 est créé le Gay Liberation Front à New York. Dans les années suivantes, en Californie, une « communauté homosexuelle » se forme et consacre un style de vie nouveau, revendiqué comme tel, avec ses clubs, ses modes vestimentaires, ses styles musicaux. La  » mode  » gay apparaît. A l’université, des gay and lesbians s’implantent aux côtés des autres domaines d’études consacrés aux minorités tels que les feminist studies ou les cultural studies … En Europe, le FAHR (Front homosexuel d’action révolutionnaire) est constitué en 1971. Il milite pour la revendication des droits homosexuels.

C’est en 1970 que le viol et les violences conjugales sont enfin reconnues comme crime et poursuivie par la loi; ainsi selon un rapport de 1968 c’est près de 13% des filles âgées de 13 à 17 ans qui ont subis un rapport sexuel forcé et plus de 10% pour les femmes âgées de 20 à 59 ans…. rien qu’en France.

En 1972, paraît le Rapport sur le comportement sexuel des Français du docteur Pierre Simon, une première en France.

En 1973 les premiers sexhsop ouvrent en France, entre autre à Paris place Pigale, la rue de Gaîté et la rue Saint Denis.

L’historien Vern Bullough, dans son ouvrage Sexual Variance in Society and History (1976), a initié l’étude de la sexualité dans une perspective historique.

De nombreuses études cliniques et thérapeutiques sont réalisées et consignées dans le Handbook of sexology de John Money et J. Musaph (1977) et le Handbook of sex therapy de Lo Piccolo (1978). L’année suivante paraît Homosexuality in perspective de Masters et Johnson et l’ouvrage d’Helen Kaplan, Disorders of sexual desire (Les troubles du désir sexuel).

En 1978 est fondée à Rome la World Association for Sexology (WAS) pour assurer l’organisation de congrès sexologiques mondiaux.

Entre 1968 et 1981 l’âge légal de la sexualité a été revu à la baisse de 5 ans… et est considéré comme apte à la sexualité toute personne de 17 ans en Europe. Le mythe de la femme vierge au mariage, qui ne connaît qu’un seul partenaire durant sa vie s’évanouis, la femme se libère et s’épanouit, affirmant leur plaisir et deviennent active dans la relation de couple. C’est aussi entre ces deux dates que les pratiques tel que la fellation, cunnilingus et sodomie deviennent « acceptées » et plus courante.

C’est en 1980, lorsque ceux qui ont connu la libération sexuelle deviennent parents, que l’accès à l’ouverture sexuelle devient plus permissive et libre d’accès… et apparaît la multiplication des relations chez les jeunes, les relations hors mariage et avant le mariage devenant une règle; il faut connaître la sexualité avant de se marier ! C’est également avec les années 80 que les films deviennent de plus en plus cru et que les talk-shows parlent enfin ouvertement de sexualité.

Dans les années 80, les lois anti homosexuelles sont abrogées. En France, le fichage des homosexuels par les RG et les brigades homosexuelles à la préfecture de police sont supprimés. La classification de l’Organisation mondiale de la santé, qui faisait de l’homosexualité une maladie mentale, est supprimée.

Durant une époque qui a perduré jusqu’à peu (1980 à peu près), les femmes étaient interdite de découvrir leurs corps… leurs mains étant plus utiles à la cuisine ou aux plaisirs de l’homme. Dès lors, le sexe féminin fut l’objet de légende et spéculations pour le moins étrange… tel que le sexe féminin est les portes du paradis (pour l’une des images les plus agréables) mais également que le clitoris est un démon, le vagin étant l’antre du dragon fertile.

En 1981, sont découverts les premiers cas de Sida à Los Angeles, San Francisco et New York. Cette maladie sexuellement transmissible aura d’importantes répercussions sur les comportements sexuels et la recherche en sexologie.

En 1981 on découvre que la cocaïne a des effets sur la sexualité, la rendant plus intense.

En 1987 les victimes du sida sont honorées

The European Federation of Sexology (EFS) est fondée en 1990 à Genève sous l’impulsion du professeur Willy Pasini. Cet organisme qui rassemble une cinquantaine de sociétés scientifiques, cherche à coordonner leurs activités, à encourager la recherche et à promouvoir les enseignements dans la perspective de la construction européenne. Genève se révèle être un des moteurs principaux de la sexologie européenne.

C’est en 1990 que les pratiques comme l’échangisme et le sadomasochisme, jusque-là réservées aux « marginaux » deviennent plus courantes dans toutes les classes de la population Européenne. C’est aussi à partir de cette époque que la ceinture de chasteté refait son apparition, dans un but tout autre que celui évoqué… priver son partenaire de plaisirs sexuels durant un temps pour augmenter son plaisir.

Dans les années 90, la permissivité de l’opinion à l’égard des homosexuels augmente. La morale a changé de camp. La honte est moins du côté des  » pédés  » que de celui des homophobes. Les Love Parades de Berlin et les Lesbian and Gay prides de Paris rassemblent des dizaines de milliers de participants. Des hommes politiques osent faire leur coming out. Dans plusieurs pays, à la fin des années 90, sont votées des législations en faveur des unions homosexuelles (comme le Pacs en France) et des familles homoparentales.

Aux Etats-Unis, un courant néoconservateur s’est mobilisé à partir des années 90 contre les dérives du libéralisme sexuel. D’anciennes militantes féministes prônent même la chasteté totale.

Le médicament Viagra est commercialisé en 1998 et promet de révolutionner la sexualité de 50 à 80 % d’hommes qui souffrent de troubles de l’érection.

En France, depuis le Rapport Simon (1972), deux nouvelles études globales ont été effectuées : l’Analyse des comportements sexuels en France (enquête ACSF, 1992) qui portait sur un échantillon de 20 000 personnes, et le Contexte de la sexualité en France (enquête CSF, 2006) réalisé par l’INSERM et l’INED

En France, en mai 2000, un manifeste circule dans la presse : Le corps n’est pas une marchandise. Au printemps 2002, le quotidien Libération, qui a été un des fers de lance de la libération sexuelle, publie en couverture  « Porno, ado, bobo » , sujet découlant des tournantes. On s’émeut de ce que 50 % des enfants de 11 ans ont vu un film porno. Plusieurs ouvrages s’interrogent sur les dérives d’une sexualité livrée au commerce, à la permissivité totale. En 1996, Jean-Claude Guillebaud publiait La Tyrannie du plaisir(Seuil). Paraissent en 2002 Le Nouvel Ordre sexuel de Christian Authier (Bartillat) et Sexe mécanique de Dominique Folscheid (La Table ronde).

C’est aussi dans le début des années 2000 que la ceinture de chasteté se voit fournir une seconde jeunesse, à travers de nouvelles textures et couleurs, apparaissant autant en métal qu’en cuir ou plastique, et certains modèles pourvu d’un ou deux godes imposant la sodomie, la pénétration vaginale ou les deux en même temps… et ainsi proposer un nouveau jeu érotique, un variante à la privation sexuelle temporaire, la pénétration imposée temporaire.

En 2008 la sexualité et « être sexy » deviennent le « must be »… et l’on décide que les vampires sont sexy (vampire diaries… personnellement je ne suis pas fan mais bon)

Ce n’est que vers 2010 que l’ensemble des sexe toys font leurs apparitions dans les boutiques spécialisées européenne (entendez les accessoires moins courants et importés des Etats Unis, de Chine ou du Japon).

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