L’histoire du monde et de l’homme - Le 20e siècle

En effet, ente 1900 et 1920, les hommes et les femmes qui étaient jusque-là encouragés à vivre séparés, se voient enfin autorisés à vivre conjointement... le libéralisme ambiant encourageant même les enfants à poursuivre leur éducation jusqu'à l’âge de 12 ans, voyant ainsi l'apparition d'école « supérieure » regorgeant d'enfant dont les hormones pouvaient enfin s'exprimer et ayant du temps de vie sociale sous le regard des parents. En effet, jusqu'à cette époque, les enfants ayant atteint la limite scolaire, et même durant la scolarité, travaillaient dans les champs pour assurer la vie de la famille. 

C'est aussi à cette époque qu'Hollywood commença à produire des films divertissants, faisant ainsi la promotion des rencontres et des relations basées sur l'intérêt mutuel plutôt que le mariage arrangé et l'absence d'intérêt pour le sexe opposé. Cela fut accompagné par l'apparition de roman, nouvelles, livre de confessions intimes... et surtout les écrits de Sigmund Freud. Tout cela dans le but d'encourager et d'emphatiser la sexualité, la mettant au stade de force, d'expérience à vivre dans la vie humaine.

La première guerre mondiale
Durant la première guerre mondiale, ce sont les femmes qui prirent la place des hommes dans les usines, apportant ainsi une mixité dans les relations de travail... et étalement en public, ouvrant la voie aux femmes à pouvoir se promener seule et avoir une vie sociale autant que des divertissements. La danse, sous-entendu les clubs, et les voitures, bien que nouvellement introduites, proposaient un nouveau cadre de vie bien plus épanouissant et surtout rendant la vie sociale plus accessible. Et comme toujours, la contradiction vient avec les ouvertures d'esprit, c'est à cette époque que la prohibition sur l'alcool fait son apparition ; mais celle-ci n'eut pas d'effet sur l'ouverture d'esprit à la sexualité. Pour preuve, les club de jazz ou de rythme and blues proposaient des chansons aux textes explicites. Et la prohibition n'eut comme effet que la création de bar underground ou les gens pouvaient à loisir avoir des activités récréatives.

La révolution sexuelle pour les femmes n'intervint qu'avec Margaret Sanger et son combat pour le contrôle des naissances et l'éducation aux femmes américaine. Et pourtant, le début du vingtième siècle apporta un nouveau puritanisme aussi puissant que celui de l'époque victorienne.

En 1929 c'est le crash de Wall Streets... et les femmes furent obligées de laisser tomber les études pour le travail. Certaines allants travailler gratuitement contre l'hébergement. La fréquentation des bars et lieux de divertissements diminua drastiquement ... au même titre que la sexualité divertissante, le tout dû au manque d'argent. Mais cela n'empêcha pas d’autres avancées telles que le livre de Theodore Van de Velde traitant du mariage idéal. Il y décrit des méthodes de jeu autour de la sexualité et les positions sexuelles sources de plaisir. C'est là le premier d'une longue série d'ouvrage destinés à l'épanouissement du mariage. Ce genre de livre prônant que la vie de couple est plus épanouissante si la sexualité est désirée par les deux partenaire et surtout si elle est appréciée des deux partenaires. Et c'est l'année suivante qu'il fut accepté que la femme pouvait également avoir un orgasme.

La seconde guerre mondiale
La seconde guerre mondiale eut le même effet que la première, les femmes avaient à nouveau accès au travail et la possibilité de sortir de chez elle librement... autant que de sortir de l'influence des parents. Curieusement, cela se traduisit par le mariage des femmes aux soldats, ceci pour avoir un domicile autre que le domicile parental... ce besoins de liberté explique que les femmes furent « facile à convaincre » ; il fut même admis qu'avoir des enfants avant et durant la guerre était l'effort de guerre des femmes ; à savoir assurer le renouveau du pays en créant la nouvelle génération. Ces femmes furent surnommée les « khaki wackies » ou les « good times charlotte » par exemple. Ceci dit, même les femmes mariées s'adonnèrent à des soldats. Et pour la première fois la femme pouvait s'épanouir en choisissant son mari, être mère et avoir un emploi assuré sur le long terme tout en sachant son époux partit et potentiellement pour une longue période, voir ne pas en revenir. Curieusement, durant ce conflit, les hommes ne se virent pas comme victime d'adultère... et les célibataires considérant cette époque comme l'opportunité de découvrir la sexualité bien plus librement. Les femmes ne considérant pas avoir à être fidèle à leurs « époux » au vue des circonstances et du besoin d'enfanter pour relancer une génération et donc la prospérité du pays. Tout cela changea l'opinion du peuple sur la femme.

L’après-guerre
Ceci dit, le plus grand changement dans la perception de la sexualité n'intervint qu'en 1948 lorsque le zoologue Alfred Kinsey et ses collègues publièrent « Sexual Behavior in the Human Male », mieux connu sous le titre de « Kinsley Report », reprenant près de 12 000 témoignages autour de la sexualité. Le livre fut décrié, vous vous en doutez... et son contenu était en effet choquant à tout point de vue, malgré le fait que Kinsley présentait ses résultats de manière scientifique et sans porter de jugement. Dans ce rapport on apprend que la masturbation était mal vue mais tout à fait pratiquée. 90% des hommes ont admis avoir eu des rapports sexuels hors mariage et plus de la moitié ont admis en avoir eu durant la période scolaire... et qu'avant leurs 25 ans il était admis de faire appel à une prostituée. 37% des hommes ont également admis avoir eu une tentative homosexuelle après la puberté mais avant le mariage.

Ce rapport a été publié dans 48 états des Amériques... et a influencé les lois locales sur la sexualité. Ainsi, au Connecticut, une personne reconnue coupable d'adultère encourait 5 ans de prison, mais au Nouveau Mexique ce n'était pas considéré comme un crime. La sexualité hors mariage état un acte criminel dans 33 états, le plus sévère étant la Géorgie ou cet acte valait un an de prison. A quelques états près, la sodomie était toujours illégale et une offense considérée comme grave aux bonnes mœurs. Au Nevada et au Colorado, une fellation en rue (sous-entendu dans un coin sombre à l’abri des regards) pouvait valoir la prison à vie. En Californie la sodomie pouvait valloir de un à dix ans de prison tandis que la perversion orale pouvait aller jusqu'à quinze ans d'emprisonnement. La Géorgie recommandait la prison à vie pour la sodomie mais la sentence semblait démesurée et convertie généralement à une période de quinze à vingt ans de prison. En conséquence, les gay étaient stigmatisés et la cible de choix des policiers.

1950 le début des libertés de la femme
Ce n'est qu'en 1950 que le sexe féminin pu définir ses propres limites sexuelles, sous-entendu la manière de pratiquer la sexualité. La femme avait enfin son mot à dire sur la pratique. En effet, les jeunes filles devenaient instruite en allant de plus en plus longtemps à l'école, avaient le droit à la vie sociale et disposaient de quelques argent pour une vie sociale. Elles pouvaient enfin draguer, se laisser aborder et passer du temps avec des garçons. Cependant, leur réputation pouvait être ruinée sous la présomption d'être une fille facile, et considérée comme « pute ». Ainsi, il était plus facilement admis qu'un garçon rencontre des filles ouvertement mais pas vraiment l'inverse. Ainsi, la sexualité devenait plus libre chez les jeunes mais le pendant était également que les jeunes ne formaient pas de couples et les partenaires « abandonnés » après avoir atteint la sexualité. La seule norme étant que si la femme tombait enceinte, le garçon devait faire ce qui était juste, à savoir marier la jeune fille. Et cette même année, le rock n roll fit son apparition, comme une manière pour la culture de s'exprimer sur la sexualité et les rapports humains. Cette musique, augmentée des textes, inclus tous types d'artistes, depuis les auteurs des paroles aux dessinateurs pour les pochettes, tout était prétexte à rendre érotique, attirant, sexuel par sous-entendu ou carrément explicite. La musique était une énergie sensuelle. Et ce mouvement fut suivi par les écrivains, philosophe, politiques et les médias... ce qui changea à nouveau la vision du monde sur la sexualité.

La guerre du Vietnam et le rock n roll
Et en 1960 ce fut la guerre du Vietnam... ainsi que la génération « baby-boom » dépassant largement le dernier accroissement de population de la génération précédente ; cette génération « jeune » voulait changer le monde et les règles en rejetant en masse les croyances sur le couple et la sexualité admises jusque-là ; prônant la liberté sexuelle, de rencontre et de choix de vie de chacun. « make love not war » devint un slogan populaire ; la croyance veut que ce soit un slogan contre la guerre du Vietnam uniquement... il n'en est rien. La guerre a été le moteur des états unis depuis leur création, occupant les garçons à cette formation et activité, autrement dit, une manière de séparer les hommes des femmes. Faire l'amour a toujours été un tabou hors mariage. Ce slogan signifie donc « donnez-nous la liberté de vivre comme nous le souhaitons », la guerre du Vietnam a juste été le catalyseur de ce slogan. Et la révolution sexuelle, la demande et l'imposition du peuple sur la liberté sexuelle, vit le jour dans ces années avec le mouvement le plus important, à savoir le festival de Woodstock. Couvert par la presse, les magazines et la télévision à travers tout le pays américain, ce mouvement à été apporté à chaque citoyen.

1970 de grands changements
En conséquence, vers les années 70 le capitalisme exploita ce mouvement en proposant des activités de loisir incluant des orgies. Dans la foulée, le mouvement des droits de la femme fut instrumentalisé pour la révolution sexuelle, liant intiment les deux combats. L'objectif étant de se débarrasser de la vision de la sexualité des années 50 et de reprendre la liberté de choix offerte durant les années 60 tout en donnant aux femmes le droit d'avoir une sexualité libre de divertissement et le droit de pouvoir dire non sans être jugée ou cataloguée (et ruinée sur un plan social) de prostituée ou de fille facile.

Et logiquement l'esprit libre désiré impliqua l'ouverture aux orgies privées, les annonces étant publiées dans les journaux spécialisés érotisme et sexualité... et comble, la classe moyenne découvrait l'échangisme pour la soirée. Les sexes shop firent également leur apparition, proposant « autre chose que le corps humain » ou des accessoires pour atteindre l'orgasme seul ou à deux, permettant de varier la sexualité. On retrouvait ainsi les premiers accessoires bdsm, dildo, huiles et matériel utilisé dans les films érotiques ou pornographique.

Ces années 70 virent deux décisions primordiales apparaître, la première est la cour suprême qui déclara l'avortement comme légal en 1973 et l'année suivante l'homosexualité ne fut plus considéré comme une maladie mentale. Et à la fin des années 70 la sexualité récréative et productive étaient définitivement séparée et considérée comme deux choses totalement différentes. 

1980 Une autre étape
La tolérance du début des années 80 alla jusqu'à autoriser le divorce... et près de la moitié du pays divorça. Cependant, le sida fit son apparition, jetant la peur sur la sexualité libre. En 1984 la promiscuité était reliée aux maladies sexuellement transmissibles et si on ajoute à cela le mouvement politique des nouveaux droits et leur politique anti avortement... le conservatisme revenait au-devant de la scène. Les juges fédéraux tout comme l'administration Reagan étant sympathisant du conservatisme, à savoir le retour aux vieilles valeurs, le droit à la sexualité recula à nouveau. Et il semble que les américains cessèrent d'être obsédé par la sexualité et le droit à celle-ci. La cohabitation cessa puisque considérée comme illégale, il fallait être marié pour vivre ensemble. Et pourtant, ces mêmes années la discrimination selon les préférences sexuelles était considérée comme une violation des droits civils. Dans le même temps, les questions d'adultères devinrent publiques à la télévision sous forme de talk-show au lieu d'être traité devant les tribunaux.

Un nouveau jouet fit son apparition dans les magasins spécialisés, la ceinture de chasteté... réactualisée en cuir ou en métal, non plus considérée pour une protection contre le viol mais comme un jeu érotique et un moyen de s'assurer de l'engagement émotionnel de son partenaire. Ainsi, cette ceinture commença à se décliner en version homme également. L'idée étant de pouvoir assurer à son partenaire son appartenance au couple... tout en apportant une idée du désir, je la porte, tu en as la clef c'est toi qui décide de quand nous aurons une sexualité ; c'est là une manière de dire à l'autre qu'il a du pouvoir sur la sexualité du couple.

1990 quand tout s’expose publiquement
En 1990 c'est les politiciens américains qui firent l'objet de poursuite pour affaires sexuelles. Ce qui est amusant c'est que jusque-là aucun autre politicien n'a été inquiété pour ses tendances sexuelles... Bill Clinton fut le premier et le seul politicien américain jusqu’à ce jour à voir sa vie sexuelle exposée publiquement.

Et ces mêmes années c'est la sexualité par téléphone ou le cyber sexe qui fit son apparition ; les personnes se stimulant à travers des mots sans avoir de réelles interactions et en usant d'imagination. Toute la question de ces années étant « est ce que la sexualité virtuelle est un adultère ou non » et internet commença à déverser son flot de sexualité aisément accessible... à la fois propre et vulgaire, payante et gratuite.


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