L’avortement à travers l’histoire

Certains disent que ce qui différentie l'homme de l'animal c'est le fait d'avoir deux pouces opposés, d'autres disent que c'est l'intelligence ou la conscience de ce que nous faisons... je dirais que ce qui différentie l'homme de l'animal c'est que la femelle animal a des relations sexuelles lors de ses chaleurs et uniquement dans le but de procréer ; l'homme a des relations sexuelles par plaisir et à ma connaissance, l'être humain est le seul « animal » et être vivant à pratiquer la sexualité par plaisir. De plus, la femme, contrairement à la femelle animale, aime prendre du plaisir. Ce qui nous différentie donc des animaux, c'est que nous pouvons avoir des relations sexuelles quand nous le voulons ; que ce soit pour un orgasme ou pour procréer... et nous avons compris qu'il s'agit là des deux objectifs de la sexualité. Une autre différence, l'homme a toujours trouvé un moyen de prévenir la naissance, de l'empêcher d'une manière ou d'une autre... l'animal, non.

Et justement, parlons-en des méthodes d'avortement à travers l'histoire...

Durant l’antiquité
Dans la chine antique, la pratique était de faire chauffer du mercure et de l'inhaler... cela était plutôt efficace comme « pilule du lendemain », enfin comme son précurseur. Si ce n'est l'empoisonnement au mercure. À chaque utilisation de cette méthode, la femme réduit considérablement son espérance de vie.

Dans l’Egypte ancienne une autre méthode moins létale mais vraiment ignoble était utilisée ; il s'agissait pour la femme d'enduire son vagin d'un mélange de miel et d'excrément de crocodile ; l'acidité du mélange s'attaquant aux spermatozoïdes. Cependant, l'aspect des parties génitale à certainement aidé les hommes à avoir des rapports buco génitaux avec les femmes.

Les anciens Perses furent un peu plus intelligents sur le sujet ; ils utilisaient des éponges de mer qu'ils laissaient macérer dans de l'alcool, de l'iode ou de l'acide carbonique. Non seulement ce procédé était plus efficace mais n'était pas fatal pour le porteur. L'étoile de mer prenant tout l'espace de l'utérus et aisément retirable, le liquide agissant comme un spermicide.

Durant le moyen âge
Les arabes plaçaient des cailloux dans le vagin des chamelles... ces pierres empêchant les animaux d'être enceinte ; il faut savoir qu'un chameau portant des petits ne peut être utilisé pour les caravanes... et lorsqu'ils se sont rendu compte de l'efficacité de ce procédé, il fut imposé aux femmes... avec les conséquences que vous pouvez imaginer car les pierres ne pouvaient pas se retirer aisément et étaient la source de maladies, d'infections et d'inflammations.

L’ancêtre du diaphragme
Ce n'est qu'en 1928 qu'un physicien allemand, Ernst Grafenberg, inventa un procédé efficace constitué d'une bobine de cuivre. Simple, efficace et sans effets secondaire, les grossesses non désirée n'étaient plus un problème.

Le préservatif
L'idée du préservatif a été réfléchie depuis longtemps, non pas pour empêcher la maternité mais pour éviter à l'homme de recevoir le cadeau des maladies liées à la sexualité. Le premier modèle documenté revient à Gabriel Fallopius qui a imaginé une couverture pour le pénis... seul inconvénient, il fallait le tenir pour qu'il reste en place. En 1500 l'idée fut agrémentée et englobait tout le sexe masculin et s'attachait à la base de celui-ci avec un ruban. Ces deux modèles étaient fait de lin ciré... ajoutant ainsi une sensation étrange à l'usage...et n'étaient pas vraiment populaire.

L'évolution suivante du préservatif apparut un siècle plus tard en Angleterre. Le roi Charles II devait absolument être protégé de la syphilis... et on inventa le préservatif en intestin de porc. Efficace et lubrifié par essence ce modèle devint vite populaire.

Les préservatifs en caoutchouc virent le jour en 1800... et en 1870 les états unis décidèrent qu'il était illégal d'envoyer ce type de produit par la poste... et ce malgré l'autorisation donnée par le mouvement du contrôle des naissance alors en cours. La loi disant qu'il était immoral de faire la promotion de contraceptifs ou d'en promouvoir le concept. 

Le droit au choix à la grossesse
40 ans plus tard c'est Margaret Sanger qui s'opposa à cette loi, prônant que les femmes avaient le droit de choisir d'être enceinte ou non. En effet, à ses yeux avoir des enfants à outrance (sous-entendu d'en avoir à presque chaque rapports sexuels ou à répétition) était nuisible pour la santé de la femme, sans oublier la dégradation du corps qui doit supporter la grossesse et l'accouchement, le plan financier lié à chaque enfant et le côté psychologique de la femme. Cependant, dans le même temps, plusieurs femmes ont eu recours à l'avortement médical... et firent face aux complications souvent létales de ces pratiques. L'ensemble de ses arguments finirent par lui donner raison en 1915. Ce qui n'empêcha pas le gouvernement de lancer un mandat d'arrêt contre Margaret qui avait déjà fui en Europe pour éviter toute répercutions et c'est son mari qui fut arrêté à sa place. Lorsqu'elle apprit la nouvelle, elle revint aux états unis pour supporter son mari et fut arrêtée dès son arrivée sur le territoire. Cependant, un mois plus tard le porteur de la plainte au nom du gouvernement, à savoir le porteur de la loi sur le contrôle parental, monsieur Cumstock, décéda et lorsque le peuple appris l'arrestation de Margaret une pétition fut lancée. Le président Wilson décida de laisser tomber l'affaire.

La vasectomie
En Angleterre, en 1600, c'est la vasectomie masculine qui était pratiquée... mais comme toute opération à cette époque, le résultat pouvait être fatal pour le patient et, vous l'imaginez, les hommes ne se pressaient pas pour subir cette opération. De même, les femmes pouvaient choisir de subir différentes opérations pour ne plus tomber enceinte ; la vasectomie féminine étant plus simple à réaliser, cette pratique devint populaire.

L’époque victorienne… et un retour vers le passé
A l'époque victorienne ce type de sujet n'était simplement pas évoqué et les contraceptifs étaient disponibles en pharmacie. Ils étaient faits de coton et de bois, à insérer dans le vagin et formant une sorte de cocon empêchant la grossesse, une sorte de diaphragme avant l'heure.

De nos jours
Heureusement, la contraception à fait un bond en avant au début du siècle suivant réglant une fois pour toutes ces problèmes créant des manquements à l'hygiène et pouvant être porteur de maladie, infections diverses et d'inflammations diverses.


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