L'histoire de la censure

En effet, l'obscénité (entendez par là tout ce qui est contraire aux bonnes mœurs à travers les époques) inclus tout ce qui est classé comme immoral, largement digne d’objections et donc classé dans ce qui est offensant aux yeux d'une tranche de la population à un moment donné de l'histoire.

1800, la censure la plus ancienne
Ainsi, les plus anciennes traces de censure remontent à 1800 avec la parution de romans et de nouvelles ; ceux-ci étant dénoncés car faisant la promotion d'idée de mariage romantique, ce qui implique une vision d'amour vrai, de luxure (plaisir à travers la sexualité) et d'une réelle passion... ce qui, à cette époque était l'exacte opposé de la vision de la vie de couple et donc considéré comme amoral. Les romans romantique, entendez ceux n'étant pas sexuellement explicite, n'étaient pas incriminés mais les auteurs n'en étaient pas pour autant respectés.

1900… ça continue de censurer
Au passage du siècle, en 1900, toutes publications traitant du contrôle des naissances, montrant ou détaillant un corps (cheville, cuisse ou poitrine) était simplement interdit de parution. Cela ne changea qu'au milieu de ce siècle... mais parler de seins était toujours un tabou. Avec l'apparition de la télévision un essai de montrer un corps nu fut synonyme d'un refus d'antenne. Cependant, on pouvait enfin parler du couple traditionnel (homme – femme) mais aucunement d'homosexualité. Et cet ensemble d'interdit a fait naître la fonction d'avocat défendant la liberté d'expression.

Jusqu'en 1950 parler de sexe anal et oral était toujours considéré comme une perversion et encourait le risque d'être persécuté publiquement. Et même si certaines région du monde étaient plus tolérantes que d'autres, en parler résultait souvent en une non publication et ce quel que soit le média. La loi utilisée étant souvent en rapport avec l'homophobie. En effet, traiter de rapport sexuels de la sorte étant l'équivalent de traiter de la traite d'être humain et donc d'acte homophobes. Il va s'en dire que les avocats spécialisés dans la liberté d'expression se sont emparé de ces affaires tâchant de faire valoir le droit à la sexualité privée autant pour les célibataires que pour les couples mariés.

De nos jours parler de la fellation, par exemple, n'est plus un tabou ou une perversion... mais dès que cet acte implique deux hommes, on retombe dans l'homophobie. Curieusement deux femmes ensemble pose moins de problèmes.

La censure et la télévision
Allons au bout du délire... vous connaissez la série « télétubbies » (série crée en 1997) ... sachez que Jerry Falwell (1933 – 2007), fervent défenseur de « la bonne morale », clamait haut et fort que Tinky Winky, le personnage en mauve, faisait la promotion de l'homosexualité... le mauve étant la couleur des homosexuels ; tout comme son triangle, enfin son appendice au-dessus de sa tête en forme de triangle, qui serait également la représentation volontaire du symbole gay. Si on ajoute que ce personnage tiens un sac à main, cela suffit à en faire non seulement un gay mais également le « pendant féminin du couple gai » (parce que selon la morale, dans un couple gay l'un est l'homme et l'autre agit comme une femme ou comme la femme du couple). Toujours est-il que d'après Jerry, ce programme montre une mauvaise image de l'homme aux jeunes enfant, conditionnant ainsi un comportement amoral qui se reflètera obligatoirement durant leur adolescence.

La censure et les médias
Ainsi, des dizaines de livre, romans, photographies, films, chansons et comic book ont été trainés devant les tribunaux pour les sous-entendus suggérés à travers ces œuvres. Cela a été jusqu'à ce que certaines écoles votent le refus d'inclure certains livres de leurs bibliothèques, sachant que la censure s'intéressait soit à l'auteur soit à l'œuvre considérée. Y compris dans le cas où la censure était averti et ne traitait que d'un passage d'une œuvre prise hors du contexte de l'œuvre intégrale. En gros, c'est comme si vous refusiez d'acheter un livre sur l'histoire de la seconde guerre mondiale parce que la censure dit que parler du nazisme est une mauvaise chose.

La censure et l’église catholique
Mais la censure ne vient pas toujours de l'état et de ce qu'il considère comme acceptable ou non. En effet, l'église catholique, dans les années 50 et 60, a largement influencé le contenu des films et programmes télévisés... touchant ainsi la masse des spectateurs potentiels et créant, de facto, un boycott de ces œuvres... et ce sans que le public puisse s'en faire une opinion réelle... uniquement parce que l'église dit que ce n'est pas moral a suffi à influer la masse de la population. Et cela a eu des implications sur les promoteurs publicitaires qui ont refusés de voir leurs publicités apposées durant les programmes « bannis » par l'église, pour ne pas subir de répercussion en étant liés à ce type de programmes. Pire, ce sont les producteurs qui ont censuré d'eux même le contenu des programmes avant leurs diffusions pour éviter de choquer l'église et donc les téléspectateurs catholique.

De nos jours, nous avons tous conscience que traiter de sexualité est de l'or en barre, y glisser une publicité est synonyme de vente... et celui qui a le mieux compris ce concept est Jerry Springer avec son talk-show remplis de remarques salaces ou à tendances sexuelles... et de blague souvent choquantes. Ce programme attire toujours autant, voir plus, de téléspectateurs ; et au plus le programme frôle avec les limites de l'acceptable, au plus le score d'audience grimpe.

Le comstock act
Revenons avant la technologie de la télévision, en 1920 pour être précis. La loi sur le « comstock act » de 1873 autorisait la police à arrêter toute personne en possession de « matériel obscène », ce qui incluais des magazines comme canid, ggent, consort, moren man et bien d'autres. Et ainsi, des dizaines de magazines, maisons d'éditions et auteurs furent trainés devant les cours. Et cela inclus un livre nommé contraception, qui était une publication scientifique rédigée pour la communauté de médecins.... et fut incriminée pour obscénité en 1931, alors que le livre faisait l'historique des théories sur la sexualité à travers les époques et les pratiques concernant l'accouchement ou l'avortement au gré des âges.

De la sorte, de nombreux livres destinés aux couples, qui commençaient à fleurir à cette époque, furent classé comme « à ne pas posséder » et le premier d'entre eux publié aux états unis, à savoir « married love », fut également cité comme ouvrage outrageant et interdit d'édition, de publication et de vente dès sa première sortie. Et ce sont des dizaines d'auteurs qui furent ainsi interdit de publication.

Mais cette censure de mots explicite fut rapidement contournée... ainsi pour parler d'une prostituée, on usait des termes « l'amoureuse des amours interdits » ou de « la tentation glorieuse » pour parler de l'envie sexuelle.

Dans les années 40 commencèrent à apparaître les romans lesbien, qui furent populaire autant auprès de la communauté gay qu'hétéro sexuelle... vous pourriez croire que traiter de sexualité était devenu acceptable. Détrompez-vous. L'auteur Henry Millers a vu son livre bannis des états unis, on parle bien du livre Sexus, Plexus, Nexus ou la crucifixion rose.

Le boycott des comics book
Revenons à la fin des années 30 et l'apparition des premiers comic book, saviez-vous que « l'organisation catholique pour une littérature décente » a organisé des boycott de magasins, empêchant les clients d'y entrer sous le prétexte de la non-conformité des œuvres qui y étaient vendues. Et par magasins est inclus les bibliothèques et drugstores, c'est à dire tous magasins proposant des articles à tendance sexuelles, œuvre sexuellement explicite ou tout matériel pouvant empêcher la naissance. Cela a été jusqu'à réussir à convaincre le congrès des états unis que la sexualité expliquée ou simplement abordée dans une œuvre pouvait mener à une délinquance et à influencer le comportement des plus jeunes... et nous sommes en 1952 ! Heureusement, malgré l'influence de ce genre de groupe cela n'empêcha aucunement le mouvement de liberté sexuelle engagé dans les années 50 à 80.

Les magazines érotiques et sexuels
Mais revenons à une publication osée parue dès décembre 1953... mais si, vous savez de laquelle je veux parler ! Larry Flint et son magazine Play Boy, qui ne se contentait pas de présenter des corps de femme nu mais allait jusqu'à faire la promotion de l'attitude bienfaisante et amusante de la sexualité. Sachez que Larry Flint a eu affaire à des procès de bonnes mœurs durant toute la vie de son magazine qui pourtant était un best-seller à chaque parution. Ce qui démontre un point sans aucune équivoque... croire que le peuple était derrière les concepts de « bonne morale » était plus rhétorique que vrai.

Les bons côtés de la censure
Cependant, la censure n'a pas que de mauvais côtés... en effet, à San Francisco, Lawrence Felinghetti avait ouvert une bibliothèque et auto publié « Allen Ginsberg’s Howl », un poème incluant des vers érotique, la joie de l'homosexualité et utilisant un langage plus qu'explicite. Bref, en 1957 il fut arrêté et les copies de son livre saisis... et le tout fut présenté au juge qui au lieu de dénigrer l'auteur lui reconnut un talent artistique ! Cela permis une certaine ouverture d'esprit sur la sexualité surtout auprès de la classe moyenne. Mais la polémique restait toujours aussi vivace.

Sur le même concept de bien fait de la censure, nous voilà en 1934 ou l'œuvre « Ulysse » de James Joyce était considérée comme obscène ; l'affaire fut portée devant le juge Augustus Hand devant la seconde cour d'appel qui estima qu'un contenu offensant devait être considéré sur l'ensemble d'une œuvre et non sur un passage sortit de son contexte... cette décision permis d'ouvrir un peu plus les esprit sur la liberté d'expression autant écrite qu'artistique.

La défense des œuvres par le premier amendement
Barney Rosset, propriétaire de la maison d'édition Grove Press, passa également devant la cour en 1960 pour la publication de livre classé obscène, tel que Naked Lunch, Tropic du cancer ou encore Lady Chatterly's Love, qui sont aujourd'hui considérés comme des classiques à lire, alors que chacun d'entre eux contient des passages qui, à l'époque, étaient classés comme obscène. Pour sa défense, il plaida le premier amendement de la constitution américaine. Celui-ci spécifiant que le congrès ne pourra faire aucune loi ayant pour objet l'établissement d'une religion ou interdisant son libre exercice, de limiter le droit à la parole ou de presse, le droit des citoyens de s'assembler pacifiquement ou d'adresser des pétitions au gouvernement pour mettre fin à des abus.

Il est le premier à utiliser cet amendement dans le cadre de la défense d’une littérature érotique ou sexuelle.

Le classement des œuvres en tous genre
En 1966 la cour suprême américaine fut obligée de revoir les paramètres liés à ce qui est obscène suite à l'affaire de Fanni Hill, et son livre « femme de plaisir ». Elle argua qu'un ouvrage ne pouvait être traité d'obscène sans considérer les valeurs sociale de son époque de parution. Si l'on considère l'ouverture d'esprit et le changement de mœurs des années 50 et 60 aux états unis, la cour suprême fut contrainte d'accepter son plaidoyer, cette décision aida à l'ouverture d'esprit sur la sexualité dans les médias et permis à un autre magazine bien connu de voir le jour, à savoir Penthouse... et la même année c'et Helen Gurley Brown qui fut un best-seller avec son livre « Sex and the single girl » ou elle explique que la sexualité est une arme féminine, présentant une attitude de plaisir vis-à-vis de la sexualité... et dans son sillage commencèrent à apparaître des nouvelles sur la sexualité et la réédition des manuels de sexualité.

En réponse, l'église catholique émis un classement destiné à toutes les œuvres sous tous format ; ainsi A1 est attribué à toutes les œuvres qui sont moralement acceptable et pouvant être consulté par le tout public ; A2 étant attribué à toutes les œuvres destinées aux adultes et aux adolescent sans être moralement offensante ; A3 est toujours sans offense à la morale mais destiné aux adultes ; A4 est moralement offensant et destiné aux adultes sous réserve de porter la mention « à lire avec réserve » ; B concerne toutes les œuvres moralement offensante, que ce soit pour une partie de l'ouvrage ou son intégralité ; C condamne l'œuvre dans sa globalité.

Ce classement a défini de manière explicite ce que les écoles proposaient comme ouvrages aux étudiants, mais également les bibliothèques, magasins de livre... et les lectures privées du grand public. Posséder des œuvres étant représentative de son attachement à la religion et personne ne souhaitait être lié à ce que l'église classait comme immoral.

Le code Hays au cinéma
Il nous faut également parler de la censure au cinéma. Et cela nous mène volontairement à 1970 et l'apparition des premiers films pornographique aux états unis. Cette même année la commission relative à l'obscénité et la pornographie, établie par le président Johnson, déclara que la sexualité explicite, tant qu'elle est spécifiée comme tel, n'était pas la source de déviance ou considérée comme altérant la personne qui regarde ce genre de contenu. Ce qui mena à un fait, la pornographie au cinéma devrait être spécifiée réservée aux adultes avertis ; ce type d'œuvre ne devant pas être accessible aux adolescents ou plus jeune. Le Danemark a légalisé la pornographie dès 1965 et la conséquence notable est la baisse des crimes sexuels, seul type de cinéma pornographique strictement interdit, toute œuvre présentant une sexualité violente.

En 1986 une commission dirigée par Attorney General Edwin Meese conclut que la pornographie mène à la violence... mais en se penchant sur les résultats, on s'aperçut qu'elle ne s'intéressait pas à la question contraire, à savoir est-ce que l'absence de sexualité dans une œuvre mène à la violence ou non. Et cette étude fut classée comme non scientifique et donc inutilisable.

Et revenons en arrière... en 1921, lorsque le cinéma était sensuel. Pour rappel, en cette année il était encore question en majorité des mœurs de l'époque victorienne. Montrer une poitrine au cinéma, même avec un décolleté, était une atteinte à la morale. Et comme les œuvres cinématographique étaient de plus en plus portées devant les tribunaux pour atteinte aux bonnes mœurs, il fut décidé du code Hays, rédigé par le républicain Will Hays et ceci dans le but de nettoyer l'image d'Hollywood et ainsi éviter d'engorger les tribunaux à travers les états unis. Ce code vit le jour en 1934 et contenait 11 choses à ne pas faire et 27 avertissements, dans le but d'être un guide pour qu'une œuvre soit classée comme acceptable pour le public. Et cette même année vit le jour de « l'église catholique et sa légion de la décence » qui créa le classement des films... ce classement influa grandement sur la rentabilité des films produits. Les producteurs étant dès lors contraints de souscrire à ces classements pour éviter la censure. Pour cette raison la majorité des films produits à cette époque furent des comédies, bien plus libre à produire qu'un drame ou un film classé adulte. Ceci étant dit, un film pouvait contenir une scène érotique hors mariage ou avant le mariage entre deux protagonistes, à la condition que cela fasse partie intégrante à la bonne lecture de l'histoire et que les protagonistes soient puni avant la fin du film. Hollywood compris cela comme suit, le méchant de l'histoire peut avoir de nombreuses aventures, il suffit de le tuer à la fin du script. Et c'est ainsi que les films de gangster virent le jour, faisant la promotion des « bad guys » portés en héros de l'histoire et ayant une fin tragique... légitime non ?

Pour contourner le code Hays et produire des films autre que de gangster ou des comédies, toute la sexualité était suggérée... ainsi, si on voulait une scène de sexe, il suffisait que le scénario mette les deux protagonistes dans un train, les faire se draguer durant le trajet et entrer dans une cabine juste avant de faire passer le train dans un tunnel. Le passage du train dans le tunnel représentant l'acte sexuel. Je ne peux que vous inviter à regarder les films des années 50 et 60 en considérant ce genre de scène comme sexuelles... vous constaterez que les auteurs et scénaristes ont débordés d'imagination pour contourner ce code et faire de la sexualité suggérée.

Au final, vous l'aurez compris, l'entreprise du cinéma flirtait allègrement avec les limites de l'acceptable... et la télévision devenait de plus en plus présente dans les foyers américains. Par conséquent, influant grandement sur ce qui était vu (et donc compris) par le public. Et dans la mesure où ce public était chez lui et non au cinéma, l'association catholique (la légion de la décence) influa non plus sur le cinéma mais bien sur les annonceurs, les encourageant fortement à demander des programmes « propres » ou afficher leurs publicités. Et les annonceurs suivirent cette influence. Ainsi, les sponsors du film « The Outlwas », Howard Hughes, fut à la base d'un énorme débat à cause des tenues explicitement courtes et du scénario. La censure appliqua ses règles et Howard tenta de défendre son film et son droit d'expression visuel. Le film vu le jour tel qu'Howard l'avait imaginé, non pas sans contre verse... et Hollywood en appris une grande leçon, peu importe qu'on parle en bien ou en mal d'un film pourvu qu'on en parle. Que ce soit en bien ou non, cela ne change rien aux résultats du box-office. Mais hélas, tous les producteurs n'eurent pas le courage de défendre leurs œuvres, préférant se retrancher derrière les limites du code Hays. En effet, un film respectant ce code se voyait approuvé au visionnage par le plus grand nombre. Le rouage dans la machine à argent du cinéma fut alors les différents leaders religieux, qui invitèrent leurs membres à boycotter tel ou tel film selon les critères de leur église.

Vous l’aurez compris, en ces années 50 les films étaient souvent décriés pour obscénité pour un oui ou un non. Ce qui mena aux productions dite « underground », comprenez des films sans budget financés non plus par Hollywood mais bien par l'équipe du film et tourné avec les moyens du bord. Et c'est ainsi que le film « un tramway nommé désir » fit sa polémique, traitant avec deux sujet tabous de l'époque, respectivement l'homosexualité et le viol. Ce qui mena le réalisateur du film devant les tribunaux qui donnèrent raison au réalisateur ; en effet, ces deux sujets font partie intégrante de l'histoire et sont nécessaire à la compréhension des personnages et de l'intrigue. Elia Kazan réitéra donc avec le film « Splendor » en 1961, montrant cette fois ci Nathalie Wood nue, de dos... mais cette fois Kazan dû céder et coupa la scène du film.

Ce qui est ironique dans l'histoire de la censure c'est qu'un nombril pouvait être vu sans problème sur toute les plages dès les années 50, dans le film « Cléopâtre », montrer des seins couvert de bijoux ne posait pas de problèmes mais dans les années 60, montrer Elizabeth Taylor sous sa douche était la source d'une polémique sans nom. Les réalisateurs décidèrent alors d'envisager leurs films sous deux versions, l'une destinée au marché américain et une autre version pour l’Europe. D'autres choisirent de s'expatrier et tourner leurs films directement pour le marché européen, et éviter ainsi d'avoir à présenter leurs films à la censure. Certes le résultat financier était moindre, mais au moins, les réalisateurs gardaient la liberté d'expression. Et c'est ainsi qu'on retrouve des films européen réalisés par des américains. 

Les films Européens aux Etats Unis
Dans les années 60 ces films tournés en Europe arrivèrent sur le marché américain ; dont le film suédois « I am curious, yellow » en 1969. Il fut immédiatement censuré mais les producteurs firent appel à la cour suprême qui accepta le plaidoyer sur le premier amendement. Le scénario du film flirtait avec des scènes de nudité et de sexualité explicitement montrée. Et la décision de la cour suprême fit réfléchir sur la validité du code Hays qui fut considéré comme dépassé et donc abandonné. Suite à cette décision, des entrepreneurs capitalisèrent sur l'ouverture du cinéma à la sexualité et fiancèrent des films comme « deepthroath », « the devil in miss jones » ou encore « le dernier tango à paris ».

A propos des snuff movies
Les scénaristes envisagèrent alors d'explorer tous leurs fantasmes et créèrent le style « snuff movie » dans les années 70, créant une nouvelle controverse. La rumeur voulant que le snuff movie était du « vrai » et non du « cinéma », ce qui était totalement faux, le snuff movie étant juste un film sado masochiste extrême. Ce genre de film resta underground mais connu son heure de gloire avec l'apparition d'internet.

Le cinéma vs la télévision
Cependant, ce qui était autorisé au cinéma ne l'était pas forcément pour la télévision et il fut attendre la fin des années 60 pour que Barbara Eden puisse montrer son nombril durant une série nommée « I dream of Jeannie »... et une fois cette porte ouverte, presque tout fut tenté et autorisé à l a télévision. Les propriétaires de chaine comprirent vite que l'audience suivait le type de programme et qu'il était possible de tirer profit de cet état de fait... et dès les années 80 la télévision commençait à proposer des films classés érotique ou sexuel... allant jusqu'à financer eux même la production de film pour adulte afin de les proposer en exclusivité sur leurs propres chaînes.

Un nouveau classement des œuvres
A partir des années 90 les séries télévisées devenaient de plus en plus réalistes et « raccord » avec la réalité, ainsi une série comme « New York Police Departement Blue » commençait à utiliser le vocabulaire cru de la rue (l'usage du mot pute, prostituée, la violence justifiant le scénario par exemple). Et afin de prévenir le public du type de contenu, la télévision établit son propre code, ainsi TV-Y concerne les programmes pour les enfants ; TV-G est approprié pour tout public ; TV-PG demande l'autorisation des parents ; TV-14 est considéré comme pour les personnes de plus de 14 ans et TV-M pour les personnes matures.

Évidemment, le public était scindé sur ce choix de laisser le spectateur décider de ce qu'il pouvait ou non regarder en se fiant à un code défini... et certains demandaient plus de censure là ou d'autres demandaient plus de liberté. Et face au dieu argent c'est la V-Chip qui fut inventée et proposée ; ce décodeur permettant aux parents de filtrer les contenus et les chaînes reçues. Cependant, les responsables de chaînes de télévisions préfèrent proposer des programmes tout publics jusqu'en début de soirée et réserver les programmes plus matures pour la seconde partie de soirée.


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