L’histoire du monde et de l’homme - Du 16e siècle au 20e siècle

Le 16e siècle
A cette époque nous étions persuadé que seul le sperme de l'homme était à la base de la fécondité et que tant que celui-ci pouvait éjaculer, l'enfantement pouvait se produire. Ce type de raisonnement ne mène qu'à une explication, le fait de ne pas avoir d'enfant est la faute de la femme uniquement. C'est le professeur Gabriel Fallopius qui découvrit l'existence des ovaires chez la femme vers 1500... Et ce n'est que cent ans plus tard qu'on découvrit l'utilité de ces organes. Et cette découverte n'est pas le fruit d'un scientifique ou autre, mais bien d'un couturier... confirmé en 1558 par l'anatomiste italien Colombo.

Antoine van Leewenhoek, dont la passion était les miroir et les lentilles... créant ainsi l'un des premiers microscope suffisamment puissant pour voir les cellules, ce qui permis de découvrir, enfin, que la femme produisait des œufs et influait sur la procréation. Sous-entendu que certes le sperme de l'homme est nécessaire, mais que la femme produit les ovules à périodes régulières. Ce qui implique que la procréation ne peut avoir lieu que lorsque ces deux éléments se rencontrent et non « sur demande ».

La réforme des protestants et l'émergence des arts permirent une attitude plus libre vis à vis de la sexualité, repoussant ainsi les notions d'amour pur et autres extravagances au passé.

Le 17e siècle
L’époque du puritanisme britannique qui s'est installé jusqu'au nouveau monde, les Amériques. À cette époque, la loi contre les perversions sexuelles ; c'est à dire tout acte sexuel non réalisé au sein du couple marié, était prohibé et sévèrement puni. Cela allait de l'humiliation publique à la peine de mort, en passant par le fouet, le pilori ou une période d'emprisonnement. La loi étant claire concernant les hommes et femmes célibataire et prévoyant de multiples situations telles que la manière de marcher à deux en public ! Ce qui explique en partie la migration des colons vers l'est sauvage ou la prostitution abondait... les hommes de lois étant bien plus occupés avec les bandits que par la manière de vivre des citoyens... et comme il y avait plus d'hommes que de femmes dans ces régions, la prostitution était vivement encouragée et considérée comme un divertissement hautement sollicité.

Le 18e siècle 
Cette période amène également son lot de lois incongrues, ainsi dans 25 états américains l’âge légal du consentement était de 10 ans... faisant des enfants des victimes de la prostitution autant que d'être vendu pour être mariés... en 1886 l’âge légal du consentement passa de 10 à 13 ou 14 ans selon les états.

Et en Europe, à cette même époque, une femme qui montrait son torse ou une cuisse était considérée comme offensant. Le piano étant un divertissement recherché... le simple fait de s'asseoir dévoilait les chevilles du pianiste ; c'est pourquoi les femmes pianiste se couvraient les jambes d'un tissu. Le puritanisme de cette époque allait jusqu'à séparer, dans les bibliothèques, les livres écrit par des hommes de ceux écrit par des femmes.

Toutes ces ségrégations entre les hommes et les femmes poussent certains fermiers à s'intéresser à la sexualité avec... les animaux. Et, toujours aux états unis, au Massachussetts pour être précis, cette pratique était punie de mort... mais après que le condamné aie assisté à l'euthanasie de l'animal ; la croyance populaire voulant que l'homme et l'animal pourraient avoir une progéniture, créant ainsi un hybride entre l'homme et l'animal encensé.

A cette époque la ceinture de chasteté refit son apparition, mais non plus dans le but de marquer la propriété de l'homme sur la femme. Cette fois, il s'agissait d'un choix que la femme pouvait faire pour se protéger en sortant de chez elle ou être imposée aux enfants pour les empêcher de découvrir la masturbation.

Toujours à l'époque victorienne des groupes sociaux firent leur apparition, tel que « La société américaine pour la prévention du litige et du vice et la promotion de la morale » ou encore « la société américaine pour la promotion de l'obéissance des sept commandements ». Leur but politique étant de restreindre voir de faire supprimer la prostitution, essayant ainsi de sauver les femmes de l'après vie en enfer du à leurs actes. Evidemment, ces groupes n'ont pas vraiment réussi à faire fermer les bordels et fait contre-productif, ils sont à la base de la tendance politique à l'ouverture et la tolérance. Curieusement, cela a mené à un état de fait de statut quo entre les deux tendances politiques évoquées, les deux systèmes de valeurs étant à peu près soutenu de manière équitable par la population... et cela a mené à un autre paradoxe ; d'un côté les gens étaient prudes au point de se couvrir totalement le corps pour les femmes, et de l'autre, la pornographie faisait son apparition. Ce qui mena à des lois de censures qui n'eurent qu'un effet tout relatif sur les publications sexuelles.

Le 19e siècle
Lors de la guerre civile américaine, les officiers tentaient en vain d'interdire les actes sexuels et abandonnèrent rapidement l'idée de persécuter les hommes de rang pris avec des lectures érotiques ou pornographiques. Et tandis que l'époque victorienne tentait de dire que la sexualité n'existait pas, les docteurs commençaient à exprimer publiquement que l'homme devait mener la femme à l'orgasme.

Jusqu'au trois quart du dix-neuvième siècle l'hommo sexualité était inacceptable, mais l'amour romantique avec ses amis l'était. La pratique de toucher une femme, l'embrasser ou lui faire une accolade étant un acte à faire en privé et non devant d'autres personnes. Durant cette période, il n'était pas considéré comme étrange qu'un homme écrive ses sentiments envers un autre homme... allez comprendre. D'un côté l'homosexualité est interdite mais faire démonstration de ses sentiments par écrit, non... et donc, tout acte tel que la fellation ou le cunnilingus pratiqué entre homosexuel était considéré comme scandaleux mais presque considéré comme acceptable au sein du couple. Et dans le même temps, il était d'usage de séparer les hommes des femmes, plus particulièrement les enfants à l'école ou encore séparer les soldats des infirmières... autant que de séparer la « nouvelle génération » de ceux ayant vécu l'ancien far west. 

A cette époque, il était d'usage de considérer que la déviance à l'homosexualité n'était pas affaire de naissance ou de choix mais bel et bien le résultat d'une vie de célibat et d'éloignement de la société, sous-entendu de vivre en communauté majoritairement formée du même sexe.

Beaucoup d'hommes préféraient ainsi être cowboy (gardien de vache dont la fonction était d'assurer les transhumances des troupeaux) non pas pour le travail mais bien pour la liberté d'être eux même et non obligé par la société d'être « comme tout le monde « ... ce qui fut la porte ouverte aux femmes de s'habiller en homme pour pouvoir être lesbienne.

Les groupes moraux eurent voix au chapitre sur le sujet de l'homosexualité et en 1880 la « société américaine médicale » nomma l'homosexualité comme une perversion mentale. Sur moins d'un an l'acte contre nature (comprenez l'homosexualité et la sodomie) apparu dans les textes de loi de plusieurs états américains. Les gays avérés étant envoyés en asile psychiatrique. Et dans le même temps, en Europe, la prostitution était chose légale. Aux états unis, cela sera le cas uniquement au changement de siècle.


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