L'histoire de l'homme - La préhistoire

A quel point nos ancêtres étaient-ils coquins…Voilà une question à laquelle nous aurions bien du mal à répondre. Ce que nous savons avec certitude, c’est que les australopithèque est un coureur de jupon, leurs taux de testostérone étaient bien plus important que les nôtres au 20 e siècle. Le comportement qui en découle est une sexualité primitive et agressive. En gros, dès qu’il en a envie, l’homme de Neandertal prend la première qui passe sans même lui demander son avis, notamment parce que l’homme n’a plus de période de « rut » et parce que l’ovulation de la femme est invisible. Il semble n’y avoir aucune règle biologique pour venir ordonner les rapports sexuels. On estime alors le nombre de coïts à quatre par jour et on ne parle alors pas de monogamie, ni même de couple mais bien de polygamie.

Les choses s’assagissent à partir de l’homosapiens et l’apparition des Cro-Magnons qui vivaient eu Eurasie entre -30 000 et -10 000. Ils étaient physiquement comme nous, avec le même cerveau. A partir de là, nous ne pouvons qu’imaginer à quel point ils ont poussé l’art de la sexualité. Ce que l’on sait avec une quasi-certitude, c’est que l’homosapiens est monogame pour une raison simple, la nourriture. En effet, avoir plusieurs femmes requiert de trouver plus de nourriture; tout comme cela implique d’avoir plus d’enfants à nourrir et voir mourir de faim. L’homme prend conscience qu’il ne peut pas vivre de cette manière. En -10 000 l’apparition de l’agriculture et l’élevage auraient pu détruire le couple, vu qu’il y a de la nourriture pour tous mais la notion de propriété fait son apparition… On ne partage pas avec ses voisins, je travaille ma terre, je cultive et récolte, je ne partage pas ma nourriture ni ma femme ! Mieux, l’homme a compris que la sexualité crée des liens entre les individus et donc d’avoir une vie bien plus agréable, une enfance prolongée car les deux parents s’occupent des enfants… Et voilà comment la race humaine a pu perdurer et évoluer. En fait, c’est la découverte du sexe monogame et du concept de famille qui a développé le cerveau humain et fait de nous des êtres intelligents.

Hélas, c’est aussi à ce moment qu’on considère que la femme a commencé à être soumise au patriarcat, en effet, la population a été multipliée par cinq et pour mener à terme les grossesses nombreuses, les femmes ont du rester à la maison. Eh oui, avec l’agriculture et l’élevage les hommes n’ont plus besoin d’elles pour aller cueillir ou pratiquer la petite chasse… Alors on leur fait des gosses. Alors que les femmes, nomades avaient bien du mal à trouver de quoi nourrir les enfants en bas âge en période glaciaire, l’allaitement durait plusieurs années avec la sédentarisation et l’agriculture. Mais ensuite, au néolithique, avec l’agriculture, les enfants quittent le sein de leur mère plus rapidement pour manger des bouillies de céréales, donc, on compte une grossesse tous les deux ans au lieu de tous les cinq ans.

Ceci dit, tout autour du monde, nous avons retrouvés des cavernes peintes qui nous donnent un aperçu de leur mode de vie. Bien sûr, ces dessins ont plusieurs interprétations plausibles et nous ne pouvons qu’essayer d’en deviner le sens profond. Mais il apparaît clairement que la sexualité jouait déjà un rôle important à cette époque.

Les Cro-Magnons étaient des chasseurs cueilleurs vivant dans les grottes, ces lieux servant à la fois d’habitation et de lieux sacrés. Encore à notre époque nous retrouvons de nouvelles traces de leurs passages, elles sont souvent accompagnées de peintures décrivant leur quotidien.

Certes ces dessins d’art représentent des animaux et des scènes de chasse, la lune et les étoiles… mais également la sexualité, incluant la zoophilie. Ceci étant dit, nous n’avons pas retrouvé suffisamment de traces pour affirmer que cette pratique était courante ou ponctuelle voir réservée à un groupe spécifique.

Ce qui est certain c’est que nos ancêtres ont liés la sexualité au monde magique et spirituel, l’homme étant généralement porteur d’une peau de bête ainsi que du masque (oui oui, on parle bien de la tête évidée de l’animal comme forme de casque) de l’animal. Dès lors, soit nos ancêtres étaient des joueurs intéressés par les animaux, soit l’homme en se parant de la sorte s’appropriait des vertus de ces animaux et projetait une aura spirituelle autour de l’acte sexuel.

Les figurines de Vénus… petite statue très détaillée de la femme datant du paléolithique, ont été retrouvée en Europe, de la France à la Russie. Ces statues comportent toutes les mêmes caractéristiques, à savoir des seins proéminent, un estomac rond (probablement pour la fertilité et donc le fait de porter un enfant) mais n’ont jamais de visage à proprement parler. Nous pourrions presque dire qu’il s’agirait d’un talisman que chaque couple devait avoir pour s’assurer d’avoir des enfants. En effet, la vie à cette époque était plutôt courte, la descendance était donc primordiale.

Vers – 6000 c’est un nouveau culte qui a fait son apparition en Iran, en Inde et tout le pourtour Méditerranéen. Cette fois, il n’était plus question que de la fertilité de la femme mais également de la terre. Ce culte symbolisait le cycle de la vie, naissance, vie et mort; qui est tout aussi valable pour nous êtres humains que pour les végétales sources de nourriture.

Toute la question est de savoir si l’homme de cette époque pratiquait la sexualité uniquement par nécessité de survie ou également par plaisir… et malheureusement nous n’aurons probablement jamais cette réponse.

Ceci dit, nous avons des pistes sur les pratiques sexuelles de la pré histoire… Le flirt existe chez Neandertal, il se caractérise par le partage de la nourriture, des plantes et des insectes recueillis par la femme, alors que l’homme lui offre des morceaux de viande. Certaines peintures et gravures sont très explicite, ainsi sur le site d’Atapuerca au nord de l’Espagne, des chercheurs ont trouvé une quinzaine de gravures sur pierre mais aussi des sculptures pour le moins intéressantes… Masturbation, voyeurisme, homosexualité… Pas de quoi être jaloux, en France, la Grotte d’Enlène recèle notamment de nombreux trésors comme des représentations franchement hétérosexuelles mais aussi homosexuelles ! En Allemagne, une gravure montre deux femmes nues, entrelacées… Elles n’étaient pas en train d’aller cueillir des mûres quoiqu’en disent les plus puritains d’entre nous. La représentation est lascive, sensuelle, ce n’est pas une levrette comme on a l’habitude de voir sur les peintures, notamment dans la grotte d’Enlène. La statuette de la Vénus d’Hagar Qim n’a pas les mains dans ses poches, en effet, la main entre les jambes, elle semble se masturber.

Les figurines féminines que l’on retrouve sont souvent identiques : des seins lourds, des gros culs, et un pubis rebondi, tous les symboles de féminité mais aussi probablement la représentation des femmes telles qu’elles étaient. La plus vieille vénus retrouvée date de 40 000 ou 35 000 avant notre ère, il s’agit de la Vénus de Hohle Fels. Cependant, la Vénus de Weinberg nous interroge, elle possède à la fois un fessier massif comme sur les autres sculptures féminines mais aussi un pénis. Aujourd’hui encore, le mystère reste entier. Comme tout ce qui touche aux nombreux phallus de pierre et de bois… Si les représentations d’homme sont rares et exprimées par une érection, les sculptures phalliques sont nombreuses. On est d’accord, ça ressemble bien à un godemiché et pourtant, le doute subsiste encore. Certains chercheurs parlent de représentation symbolique de la fertilité, comme les statuettes de femme. Alors que d’autres, pensent qu’ils avaient véritablement une fonction sexuelle. Le premier objet de forme phallique à avoir été créé (trouvé) mesure 20 cm et il est en pierre de quartz silestone, il a été découvert en Allemagne en 2005. On estime qu’il date d’environ 30 000 avant notre ère et qu’il servait également de bâton. En France, on a retrouvé dans la Gorge d’Enfer en Dordogne, un double bâton phallique, dont le plus long mesure 18cm. Qu’en penser ? Objet sexuel pour duo de femmes ou simple objet rituel ? Nous n’en savons rien.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Index et ordre de lecture - PARTIE 9 - Première sexualité (en pratique)

Index et ordre de lecture - PARTIE 4 - L'art de la drague pour les adultes

Index et ordre de lecture - PARTIE 5 - Les trois premiers rendez-vous