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Les expressions liées à la sodomie

« C’est chouette » est une expression que nous utilisons tous pour signifier quelque chose d’agréable… sauf que LE chouette désigne l’anus. « Donner du chouette », se disant également par « c’est chouette » désigne dans le premier cas celui qui aime être sodomisé, et dans l’autre… celui qui aime sodomiser son/sa partenaire.

Lorsque vous allez à la plage pour vous « faire dorer la pilule »… ou que vous utilisez cette expression pour dire que « vous ne faites rien » ; c’est encore une faute d’usage. La pilule est l’anus, le dorer c’est le couvrir d’huile d’olive pour le lubrifier dans le but d’une sodomie… si on en croit les anciens grecs.

« De fil en aiguille » s’utilise pour parler d’une continuité logique… pour rappel, l’aiguille c’est le sexe de l’homme. La progression logique de l’acte sexuel c’est caresse, fellation, pénétration et… sodomie. Passer de fil en aiguille c’est donc passer de l’un à l’autre jusqu’à avoir réalisé l’ouvrage.

« Réaliser l’ouvrage » est donc légitimement s’être occupé d’une femme jusqu’à son plein plaisir à travers les caresses, le cunnilingus, la pénétration et la sodomie.

« Se passer la bague au doigt » est interprétée de nos jours comme une promesse de mariage… en réalité, la bague c’est le vagin, le doigt c’est le pénis. Annoncer à une femme qu’on va « passer la bague à son doigt » c’est lui dire qu’on va passer à l’acte sexuel, ni plus ni moins.

Les expressions liées à la prostitution

Commençons par celle-ci… « Je ne mange pas de ce pain-là » s’utilise pour dire qu’on refuse une proposition que l’on juge malhonnête… et l’origine est du milieu de la boulangerie. Les miches sont une métaphore pour parler des fesses de la femme, ou encore de sa poitrine… le pain (la baguette de pain) est utilisée pour parler du sexe de l’homme… « je ne mange pas de ce pain-là » était utilisée par les femmes pour signifier qu’elles n’étaient aucunement des prostituées.

On utilise tous l’expression « être débordé » et là aussi, à contre sens… de nos jours c’est une manière de dire qu’on a trop de travail, qu’on en a « par-dessus la tête »… et pourtant, la « débordée » c’est la prostituée ; débordé provenant de « desbord » signifiant « avec excès ».

« Poser un lapin » est peut-être l’une des expression que l’on utilise dans son sens premier… en effet, on l’utilise pour dire qu’une personne n’est pas venue à un rendez-vous. Mais c’est peu flatteur pour soi… parce que cette expression provient du langage des prostituée, le lapin désignant l’homme qui promet et ne fais rien ou qui part sans payer.

Une autre origine « d’avoir un ticket » proviendrait du milieu du théâtre… le fait d’avoir payé sa place pour assister à la représentation. Détourné par les prostituées, « avoir un ticket » c’est avoir payé d’avance la prestation… et dans le milieu des courtisanes, c’est d’avoir payé pour faire sa connaissance, ce qui ne garantit en rien la suite de l’histoire !

Certains hommes annoncent fièrement qu’ils vont « rôtir le ballais » … quand ce n’est pas la femme qui le propose… bon, soyons honnête, le balais c’est le sexe de l’homme, la rôtissoire celui de la femme… ça c’est l’explication usuelle. Or l’origine de cette expression est tout autre. Sa première signification est de passer plusieurs années dans un emploi de peu de considération. Ce n’est que plus tard qu’elle fut utilisée pour parler de quelqu’un qui a une vie dissolue, libertine et de nombreux partenaire. Et lorsque les prostituées étaient regroupées dans un même établissement, durant le moyen-âge, ce fut l’expression usuelle pour parler de celles-ci et du lieu de débauche des « sorcières » capables de mener l’homme à l’orgasme… grâce à des pratiques et des charmes connues d’elles-seules (et cela fait sans doute référence aux traités sur la sexualité importés des Indes et d’Arabie).

« Être en talons rouge » signifie être distinguée et raffinée… on utilise cette expression pour parler d’une belle femme qui se met en valeur. Sachez qu’il n’en est rien. Cette expression remonte à Philippe d’Orléans et signifie réellement être libertin, débauché… au moins comme le frère du Roi. On utilisait donc cette expression pour faire allusions aux mœurs de quelqu’un. Petite note, en 1662 Philipe d’Orléans, en rentrant de ses escapades nocturnes, aurait tâché ses souliers de rouge à cause du sang qui dégoulinait des abattoirs aux alentours… et l’excentricité fut adoptée par les courtisanes… et cela dura jusqu’à la révolution. Porter des chaussures rouge signifiant être courtisane disponible… et c’est Napoléon qui interdit les talons rouges, les considérant comme le symbole de la monarchie et l’aristocratie.

« Se bouffer le nez » s’utilise lorsqu’on est en dispute avec une personne et que le ton monte… vous vous en doutez, on est loin de l’origine de cette expression. Il faut remonter à la prostitution organisée… et considérer l’une d’entre elle qui aurait enfreint une loi du milieu ou considérée comme rebelle. En punition, on lui pratiquait une ablation du nez.

Dire « je vais au moulin » est une manière propre d’annoncer se rendre au bordel… d’ailleurs, le slogan de ces maisons de passe était bien souvent « on y entre comme dans un moulin », sous-entendu que c’est ouvert à tous sans distinction… et l’expression « donner du grain à moudre », que l’on comprend aujourd’hui comme « donner du travail » ou « donner un sujet de débat » signifie, en réalité, donner du travail aux prostituées.

Continuons de jouer avec la langue… sans mauvais jeux de mots… le « bifteck », construit de l’anglais « beef steak » désigne « la tranche de bœuf »… qui jusqu’au début du 20e siècle désignait la prostituée qui fait vivre son souteneur. Dire d’une femme qu’elle est un « bifteck à corbeau » signifie, outre que c’est une prostituée, mais également qu’elle a perdu sa jeunesse et se donne aux personnes bien plus âgées. Dire d’une femme que c’est « une petite laitue », c’est dire d’elle que c’est une prostituée … mais jeune. Et si une femme demande son persil, c’est qu’elle demande le paiement de sa prestation. Lorsque la dite prostituée donnait sa part à son souteneur, elle allait « aux épinards », donnant ainsi le fruit de sa collecte « d’asperge »… qui désigne les hommes qui paient pour la sexualité.

Dire de sa copine ou de sa femme qu’elle est « votre biche » n’est pas flatteur… durant le second empire, la biche désignait la courtisane richement entretenue… et à la fin de la seconde guerre mondiale, la biche désignait la fille de bordel qui n’a pas levé de clients… pour rester sur les animaux, et compléter ce qui a déjà été dit… la chouette désigne une femme jolie sous la plume de Rabelais, puis une nouvelle prostituée (comprenez sans expérience de ce milieu) en 1830.

La cocotte s’utilise pour désigner la femme qui se parfume de trop… ou une amie qui a tendance à s’imposer dans un groupe… or, durant le second empire, la cocotte désignait une fille vénale (motivée par l’argent) tenant sa place entre la courtisane (celle qui ne côtoie que les riches et puissants) et la prostituée de rue… et devint en 1954 avec l’invention de l’auto cuiseur, la prostituée qui va de maison en maison dans un quartier spécifique.

La crevette s’utilise pour désigner le sexe de la femme aux plus jeunes… et la jeune fille facile du quartier de Notre Dame de Lorette… haut lieu de la prostitution de Paris. Ce n’est qu’au 20e siècle que ce terme qualifia la fille galante, ou celle qui attend de se faire draguer.

L’homme n’est pas en reste… le hareng ou le maquereau qualifie l’homme qui débauche et prostitue les femmes, recevant l’argent lié à la prostitution.


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