A propos du cunnilingus

A propos du cunnilingus

Premier fait amusant… ce mot ne veut rien dire. Tout simplement parce qu’il contient une faute. Le terme latin est cunnilinctus. Le terme étant composé de « connus » le con ou le sexe féminin externe et « lingere » signifiant lécher. Attention à comment vous écrivez l’abréviation « cunni »… parce que si avec 2 « n » elle fait référence à la sexualité buccale, avec un seul « n » elle fait référence au lapin. 

Petite parenthèse, le lapin donne l’expression « baiser comme des lapins »… et mérite ses lignes. Premièrement, le lapin utilise la sexualité comme moyen de soumission, le mâle dominant se crée et dispose d’un harem de lapine qui lui sont à la fois soumise et dévouées… et donc accessible sur demande durant toute leur maturité sexuelle. Deuxièmement, le lapin utilise la sexualité pour rappeler qu’il est le chef de meute, et donc pas forcément comme moyen de reproduction. Troisièmement, le lapin a besoins de se reproduire rapidement… d’où la sexualité répétée avec de nombreuses partenaire, pour éviter l’extinction de la race. Quatrièmement, le lapin mâle n’a pas forcément de libido… c’est la femelle qui est demandeuse. Mais une fois qu’il y a pris goût, il  ne peut plus s’arrêter. Dernier point, le lapin pratique la sexualité rapide… très rapide, mais très répétée. Du coup, si votre dame demande un « cuni », comprenez qu’elle veut de la sexualité, qu’elle veut être soumise et donc dominée, et surtout de nombreux rapports. Si elle vous demande un « cunni », elle veut être léchée. Comme de quoi une lettre change tout, non ?

On se doute bien que l’être humain a pratiqué le sexe oral relativement tôt dans son histoire… mais la plus ancienne trace décrivant ouvertement que ces pratiques étaient d’usage remonte à 79 et l’éruption du Vésuve… à Pompéi de nombreuses fresques démontrent que cette pratique était élevée au rang d’art.

Dans la Rome antique cette pratique n’était réservée qu’aux esclaves sexuels et aux lesbiennes… l’homme trouvant rabaissant que d’embrasser le sexe de la femme.

Au 18e siècle le cunnilingus était puni par la loi en Angletère…

En 625 l’impératrice Chinoise Wu Zetian aimait demander à ses visiteurs étrangers de lui faire un cunnilingus avant quoi que ce soit d’autre… une bien belle manière de souhaiter ses hommages à son hôte, non ?

En 1950 le cunnilingus était toujours tabou… l’actrice Jeanne Moreau en a fait les frais dans le film Les Amants… avoir pratiqué le premier cunnilingus filmé et en avoir joui déclencha un scandale au festival de Venise.

Mais revenons à nos faits… le cunnilingus fut donc considéré durant des siècles comme une pratique humiliante pour l’homme… et totalement inutile puisque non reproductive. La femme a dès lors très vite complexé de l’apparence de sa vulve comparée aux mollusques, puis à l’odeur… et le fait de se raser le sexe proviendrait de cette analogie et surtout qu’une femme poilue fut longtemps considérée comme « une vielle moule odorante »… les poils ne faisant qu’alimenter cette rumeur et l’impression de saleté liée au sexe féminin. 

La conséquence de cette vision du cunnilingus fait que pour la femme, se faire lécher était peu flatteur et donc au final aussi gênant pour elle que pour l’homme.

Si la fellation sert à rendre le sexe de l’homme dur pour la sexualité, et donc utile à la procréation… le cunnilingus finit par être une faveur donnée à la femme.

Parlons expression un instant. Le cunnilingus se dit également « broutage de minou »… Brouter signifiant « agacer » ; « minou » étant le terme désignant sa femme d’une manière affectueuse. Vulgairement, le minou est le sexe de la femme. L’expression signifierait agacer la femme ou agacer le sexe de la femme, au choix. Historiquement, le cunnilingus étant une pratique de lesbienne, les deux minous étant deux femmes s’agaçant mutuellement à défaut d’avoir une sexualité avec un homme. Cette pratique est également nommée « le gamahuchage » qui signifie l’excitation des zones érogènes du corps par la bouche, désignant autant la fellation que l’anulingus ou le cunnilingus. Ce terme semble avoir fait son apparition en 1863. L’expression « se faire la tyrolienne à crinière » provient des bruits émis par la femme durant le cunnilingus, très proche des vocalises tyroliennes… la crinière étant la référence aux longs poils des animaux formant leurs queue qui protège soit le sexe soit l’anus… également, la tyrolienne va de haut en bas (ou inversement) … ce qui représente plutôt bien l’action de la langue durant le cunnilingus… de haut (du mont) en bas (l’anus). L’expression brouter le gazon fait référence aux animaux broutant l’herbe et y prenant à la fois le temps nécessaire et plaisir. L’homme étant l’animal, la femme le gazon. Brouter le gazon étant représentatif de l’homme qui dévore le sexe féminin autant de temps qu’il faut pour lui donner du plaisir et qui y prend du plaisir. L’expression « bouffer la chatte » provient… de la couture où le chat de l’aiguille est le trou dans lequel on passe le fil… qu’on humidifie pour en simplifier l’insertion. Bouffer la chatte signifie donc préparer le vagin à la pénétration.


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