Des sondages sur la sexualité

Il est naturel d’être curieux à propos de la sexualité. Nous aimons tous savoir ce que les autres font ou non, c’est là une manière de pouvoir nous rassurer vis-à-vis de nos propres pratique. C’est d’ailleurs le pourquoi de l’existence de plusieurs groupes thématiques autour de certaines pratiques spécifiques tel que le bdsm ou encore les ligues gay. Toute la question est de savoir ce qui est normal ou acceptable dans la société actuelle… autant que de connaître la normalité globale et ou trouver ces réponses dites « acceptables ».

Les sexologues ont une importance majeure sur la dite normalité et donc sur nous même. Leurs recherches détaillées nous parlent de la normalité de groupe et altèrent, du fait de leurs résultat, la dite normalité à travers les époques et donc nos idées sur la sexualité. En exemple quand Freud nous disait que l’orgasme féminin intense passait par la stimulation du clitoris et que la stimulation vaginale était moins intense, énormément de femmes se sont mises à s’intéresser à leurs clitoris. Ce n’est que bien des années plus tard que d’autres scientifiques se sont rendu compte que la stimulation du clitoris participait à tous les types d’orgasmes… et que distinguer des orgasmes fort ou moins intenses ne dépendait que de la psychés de chaque femme.

Le zoologue Alfred Kinsey fut le premier scientifique à étudier les comportements sexuels de manière méthodique. Malgré qu’il n’aie pas fait d’étude en laboratoire, ses recherches sur la population américaine des années 40 constituent une part majeure dans ce que nous appelons encore aujourd’hui la normalité des rapports sexuels. Le dit rapport a d’ailleurs choqué la classe moyenne anglo saxonne de l’époque

Que nous dit ce rapport…

Tout d’abord que 96% des hommes et 85% des femmes interrogées ont admis se masturber, prétendant que la masturbation permet d’améliorer la qualité de vie du couple. La plupart des femmes interrogées ont admis être capable d’atteindre l’orgasme durant les rapports sexuels, fait qui était mis en doute durant cette époque. 14% des femmes interrogée ont également admis pouvoir atteindre des orgasmes multiples.

La sexualité avant le mariage était considéré comme quelque chose de normal par tous les participants de cette enquête.

37% des hommes interrogés trouvaient normal d’avoir des rapports homosexuels ou avaient admis avoir essayé au moins une fois ce type de rapports.

Sur la base de ces informations Kinsey a établit que la sexualité la plus présente était l’homosexualité masculine, suivie de l’homosexualité féminine et loin derrière le couple traditionnel hétéro sexuel.

Les autres enquêtes
Durant les années 50 les sexologues Wiliam Masteres et Virginia Jonhson ont mené leurs propres enquête sur les relations de couple dans le but de comprendre ce qui se passe durant un orgasme. Vous l’aurez compris, il s’agissait pour les participants d’avoir des relations sexuelles en laboratoire et d’être observé. Cette étude a confirmé que la femme peut atteindre l’orgasme ainsi qu’avoir des orgasmes multiple. La taille du sexe masculin n’influe aucunement sur la qualité du rapport sexuel.

Ils ont pu établir que l’orgasme se décompose en trois phases, à savoir l’excitation, l’orgasme et la retombée euphorique. Cette réponse corporelle à l’orgasme est strictement identique pour l’homme et la femme.

Enfin, ils ont constaté que la théorie de Freud sur la qualité de l’orgasme clitoridien ou vaginal n’avait aucuns lieu d’être et était totalement infondée.

En 1974 c’est la féministe Shere Hite qui s’est collée à la tâche d’un rapport scientifique. Celui ci a démontré que seulement 29% des femmes interrogées atteignaient régulièrement l’orgasme durant la sexualité de couple. 82% des femmes pratiquaient la masturbation. Ces résultats ont eu pour conséquence de rassurer et déculpabiliser les hommes, enlevant la pression reliée à la qualité des rapports sexuels… puisqu’il semblait normal que les femmes ne jouissent pas systématiquement.

Une étude conduite en 1994 basée sur 18876 hommes et femme en Angleterre établit les statistiques suivantes :

La fréquence des rapports sexuels durant les quatre dernières semaines chez les femmes de 20-29 ans et des hommes de 25 à 34 ans est de 5 rapports. Le nombre de relations sexuelles sur la même période décroit de moitié pour les hommes de 55-59 ans tandis que la moitié des femmes du même age n’avaient plus de rapports du tout. Le plus grand nombre de rapport enregistré par un couple est de 130 fois sur les quatre semaines.

La plus part des personnes interrogée ne sont intéressée que par le sexe traditionnel, dit la pénétration vaginale. 70% des personnes interrogées pratiquent le sexe oral et seulement 13% d’entre eux pratiquent le sexe anal. 6% des hommes ont admis avoir eu des rapports homosexuels tandis que 3% des femmes ont admis avoir eu des rapports avec d’autres femmes.

Un sondage ipsos de 2016 est intéressant. Il concerne 1003 femmes interrogées aléatoirement durant 1 semaine en France. 97% osent parler de leurs désirs sexuels ! Une bonne nouvelle, non ? Et 24% de celles qui parlent, agissent réellement ! 51% des femmes disent faire l’amour au moins une fois par semaine. 63% des femmes âgées de 18 à 24 ans aiment le cunnilingus. 1/3 des femmes apprécient être dominées tout âge confondu ; mais ce chiffre passe à 70% pour les femmes de 18 à 24 ans. Et 22% d’entre elles demanderaient plus de « sauvagerie »

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